Ecocombis : le deuxième projet-pilote flamand moins strict

Après avoir évalué positivement (sic) le premier projet-pilote lancé en 2014 sur les écocombis, le gouvernement flamand a validé les contours d’un deuxième projet-pilote, qui démarrera le 1er janvier 2018 pour s’achever sept ans plus tard. La grande sévérité des règles imposées aux participants du premier projet-pilote (notamment en matière de trajets autorisés) : il n’y avait eu que deux autorisations sur plusieurs centaines de demandes. Beaucoup trop peu pour évaluer l’impact du projet correctement. Le deuxième projet-pilote se présente donc sous des contours moins stricts :

  • le projet est accessible aux transporteurs pour compte de tiers et pour les comptes propres;
  • sont exclus du projet : les marchandises dangereuses, les citernes de plus de 1000 litres, les animaux vivants, les conteneurs de 45 pieds et les charges qui dépassent les dimensions maximales;
  • le chauffeur doit avoir au moins cinq ans d’expérience avec son permis CE et doit recevoir une attestation de capacité spéciale du gouvernement flamand;
  • on ne parle plus de trajets autorisés, mais bien d’un réseau autorisé. Ce réseau se compose d’un réseau de base (toutes les autoroutes sans exception, plus certaines routes bénéficiant d’une autorisation spéciale du gouvernement, notamment dans les ports d’Anvers, Gand, Ostende et Zeebruges) et de trajets de liaison. Ces trajets de liaison sont le lien ‘le plus logique et efficace’ entre un point de départ ou d’arrivée et le réseau de base. Ils doivent être validés par le gouvernement flamand, mais ne peuvent être utilisés que comme lien entre le réseau de base et le spoints de départ ou d’arrivée;
  • le ministre de la mobilité détermine selon quelles règles ces trajets de liaison seront validés (système à points). Il en validera maximum trente par semestre, et maximum deux par demandeur par semestre. Tout trajet validé est de facto ouvert à tous les transporteurs et mentionné sur le futur portail ‘LZV Portaal’.

TLV satisfait “C’est une véritable percée », se réjouit Lode Verkinderen pour TLV. « Nous sommes heureux que toutes les autoroutes flamandes et les domaines portuaires soient ouverts aux écocombis. Le fait que le Kennedytunnel, par exemple, soit maintenant autorisé permet enfin d’envisager des trafics entre l’est et l’ouest de la Flandre. En ce qui concerne le Ring de Bruxelles, je dois émettre un bémol puisque le R1 passe partiellement sur le territoire de la Région Bruxelloise. Nous avons demandé au ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet d’y autoriser les écocombis, pour permettre une liaison avec la Wallonie. » La décision rendue par le gouvernement flamand ne mentionne aucune forme de collaboration avec les autres régions ou états autorisant les écocombis. “Juridiquement, c’est impossible”, explique Lode Verkinderen. “Si vous venez des Pays-Bas via la Flandre pour aller en Wallonie, vous aurez toujours besoin de deux autorisations régionales. Mais concrètement, je pense qu’il sera possible de venir p.ex. du Sud-Limbourg en traversant les quelques centaines de mètres d’autoroute de la région des Fourons pour entrer en Wallonie sans trop de problèmes. La Wallonie devra valider sa partie du trajet et la Flandre ne devrait pas s’opposer à une circulation uniquement sur autoroute.” En principe, le nouveau projet-pilote débute le 1er janvier 2018, mais Lode Verkinderen reste prudent : “Il faut tenir compte de plusieurs questions pratiques, mais j’espère que nous verrons rouler de nouveaux écocombis en Flandre à la fin du printemps ou à l’été prochain.”

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