Veronique Fraipont (vainqueur Fleet Owner Van 2017) : A coeur ‘Vaillant’, rien d’impossible

Elle n’y croyait pas elle-même, sur le podium du Best of Van 2017. Véronique Fraipont (Vaillant Group) a donc inauguré le palmarès du Fleet Owner Van grâce à une politique de gestion de flotte qui pourrait se résumer par ‘une main de fer, mais dans un gant de velours’. Il y a une constante dans la manière dont Véronique Fraipont construit sa gestion de flotte au sein de la filiale belge du groupe familial allemand spécialisé dans les appareils de chauffage et de climatisation : le refus de la facilité. Il y a onze ans, la gestion de flotte était soumise au service HR, et c’est là que Fraipont a débuté sa carrière chez Vaillant, avant de se plonger plus particulièrement dans la gestion de la flotte. Un poste qui est aujourd’hui devenu un service à part entière, parallèlement à la croissance de la flotte qui est passée de 150 à plus de 300 véhicules, dont 240 utilitaires légers destinés aux techniciens d’intervention. Trop cher, le leasing opérationnel « Au début, tout était financé en leasing opérationnel, explique Véronique Fraipont. J’estime que cette formule coûte trop cher, et nous reprenons progressivement en gestion propre certains postes comme les assurances. Cela nous a permis d’économiser 40.000 euros par an. » Cette reprise en mains de la flotte va de pair avec un contrôle très strict, effectué dans le cadre d’une Car Policy en évolution permanente. Ce contrôle est formalisé dans un outil informatique développé au niveau du groupe Vaillant et qui reprend toutes les données relatives à l’historique du véhicule (aspects fiscaux, techniques, frais d’entretien, incidents éventuels), au chauffeur (assignation à un véhicule, frais de parking, amendes éventuelles, historique d’accidents) et à la consommation (via la carte carburant Total). Mais cette gestion très ‘technique’ et les contrôles qui vont avec (chaque véhicule est vu trois fois par an) s’accompagnent d’une approche humaine qui caractérise Véronique Fraipont. Avec les années, elle a développé avec les techniciens-conducteurs une relation basée sur la confiance et la fierté de toujours disposer d’un véhicule en parfait état. « Nous avons notamment lié la gestion de la flotte au service après-vente. Après tout, la manière dont le véhicule se présente chez le client contribue à sa satisfaction. Les techniciens reçoivent donc un bonus quand leur véhicule reste parfaitement en ordre. Il y a également une prime pour ceux qui passent une année sans incident en faute. » Véronique Fraipont pratique également une certaine forme de tolérance en ce qui concerne les amendes de parking : « Dans certaines villes, cela devient de plus en plus difficile de se garer tout près du client, notamment à cause de la multiplication des zones piétonnes. Mais attention : pour la soixantaine de voitures particulières du parc, qui ne sont pas considérées comme des véhicules de service mais bien comme un avantage en nature, c’est la tolérance zéro qui est de mise. » Ce suivi strict, associé à une politique de prévention, a permis de réduire fortement le montant des primes et à passer de 15 à 4 % en ce qui concerne la fréquence des incidents en tort faisant intervenir la police RC Auto. Quant au nombre de sinistres, il est passé en deux ans de 146 à 33. Des chiffres impressionnants si l’on tient compte du fait que dans le même temps, la flotte grandissait de 212 à 250 unités… Un peu plus d’autonomie, svp La marge de manœuvre de Véronique Fraipont est pour l’instant limitée par la politique d’achats du groupe Vaillant, qui a négocié un contrat-cadre exclusif avec Ford. « Heureusement, les nouvelles gammes de Ford sont aujourd’hui très performantes, se réjouit-elle. Mais je regrette un peu que le contrat-cadre ne soit pas mieux adapté aux réalités du terrain dans chaque pays. Même sur le plan financier, j’ai pu montrer que j’obtenais davantage de remises de la part de mes fournisseurs nationaux que ce que la première version du contrat avec Ford nous accordait. » Avec le temps, Fraipont a cependant réussi à imposer des options supplémentaires comme l’airco ou la radio, mais elle reste persuadée qu’elle pourrait encore réaliser des économies supplémentaires si elle obtenait un peu d’autonomie en plus. Peut-être le prix de Fleet Owner Van l’y aidera-t-il… En attendant, le prochain défi qui l’attend est l’harmonisation des méthodes de travail entre les anciennes organisations Vaillant et Bulex, qui représentent respectivement un et deux tiers de la flotte qu’elle a sous sa responsabilité. Elle gardera également un œil sur l’offre des constructeurs en matière de propulsions alternatives, un domaine dans lequel elle a une préférence marquée pour le gaz CNG. « Mais on ne peut pas dire que les sociétés de leasing nous poussent beaucoup dans cette direction », regrette-t-elle en conclusion.

« Je pourrais encore réaliser des économies si je pouvais gérer davantage de postes en interne, et non pas via le leasing. »

      La flotte Vaillant-Bulex en bref

  • 310 véhicules, dont 240 utilitaires légers
  • contrat-cadre avec Ford au niveau du groupe
  • modèles : Transit Connect et Transit 2T en fonction du type de travail et de la région + quelques Opel et Citroën plus anciens
  • concessionnaire de référence : Anderlecht Motors
  • équipement intérieur Sortimo
  • assurances : AXA via AON
  • tracking via RAM Mobile
  • leasing chez Lease Plan, ALD, Athlon et Arval (84 mois ou 200.000 km).

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