La Febiac est très mécontente de la dernière communication du centre de crise qui a inclus dans son FAQ du 21 avril un paragraphe précisant qu’une cloison en plexiglas permet de respecter la distanciation sociale dans une camionnette lorsqu’il n’est pas possible de respecter la distance de 1,5 m. 

« C’est peut-être vrai en termes de limitation de la propagation du virus, mais je me pose de sérieuses questions quand il s’agit de sécurité routière », déclare Joost Kaesemans pour la Febiac. « Si ce véhicule est impliqué dans un accident de la circulation ? Comment les systèmes de sécurité (tels que les airbags frontaux et latéraux) vont-ils réagir à cette situation ? Sommes-nous sûrs que ce plexi ne se brisera pas et ne blessera potentiellement pas gravement les occupants ? Que se passe-t-il en cas de choc latéral où vous êtes projeté contre la cloison juste à côté de vous » ?

« La réalité est plus complexe »

« La facilité avec laquelle ces recommandations sont formulées illustre, à mon avis, la nonchalance avec laquelle les exigences sont très souvent imposées à l’industrie automobile. Sans aucune conscience ou connaissance de l’extrême complexité des véhicules et des énormes difficultés que certaines de ces exigences impliquent. Qu’il s’agisse des émissions de gaz à effet de serre, des émissions polluantes, de la sécurité des occupants ou des autres usagers de la route… tout doit être résolu en un clin d’œil. La réalité est souvent beaucoup plus complexe ».

Assurance

« En principe, ces systèmes doivent d’abord être homologués. Mais cela prend beaucoup de temps, et nous ne l »avons peut-être pas. Qu’est-ce que cela signifie pour l’assureur ? Va-t-il indemniser un occupant qui a perdu un œil ou dont la carotide a été perforée par un éclat de plexiglas provenant d’une installation dans le véhicule qui n’a pas subi de test de conformité ? », conclut le directeur de la communication de la Febiac.