Essai Mercedes Actros 1845 LS StreamSpace : les rides se font attendre

« Bon Dieu, que le temps passe vite ! » avait l’habitude de seriner ma grand-mère. L’essai du Mercedes Actros 1845 m’a inspiré la même réflexion. L’air de rien, le porte-drapeau allemand en est déjà à sa 5ème année d’existence mais il n’affiche pourtant encore aucune ride. Grâce en soi rendue aux régulières remises à niveau qui permettent au grand routier à l’étoile de se maintenir en pleine forme. Nous avions prévu un essai complet du Mercedes Actros 1845 sur notre habituel parcours d’essai. La météo – pourrie, et c’est peu dire… (rafales de vent, pluie battante, routes détrempées) – en a décidé autrement. Nous nous contenterons donc d’impressions de conduite sans vous livrer nos habituelles mesures de consommation et de vitesse moyennes. Un véhicule de flotte Véhicule de test. Mercedes-Benz avait choisi de mettre à notre disposition un véhicule de flotte par excellence, comprenez axé sur la rentabilité avec son moteur OM471 développant 449 ch et sa cabine Streamspace. Véhicule raisonnable donc, mais pas pour autant dénué d’attractivité avec ses phares bi-xénon, sa grande calandre et son design bien affûté. Et, côté sécurité, il n’avait de leçon à recevoir de personne : Active Brake Assist 3, avertisseur d’endormissement, de changement de voie, de proximité,… Cabine. C’est la StreamSpace – dans sa version de 2.500 mm de large – qui a accueilli votre serviteur pour cet essai. Ce n’est pas la plus grande de la gamme – au-dessus d’elle, on trouve encore la BigSpace et la GigaSpace – mais elle a déjà tous les atouts qu’il faut pour envisager les longs trajets en toute sérénité. A commencer par un plancher plat facilitant les déplacements dans la cabine et une hauteur debout de 1,97 m, mais aussi des espaces de rangement en suffisance (notamment deux grands bacs sous la couchette dont un fait office de frigo ainsi qu’un filet de rangement au-dessus de la couchette. Bien sûr, dans le cadre de trafics en double équipage, une BigSpace (1,99 mm de hauteur intérieure) ou mieux une GigaSpace (2,13 m) offre un supplément non négligeable de confort et de rangement. Tableau de bord. C’est du sérieux. Les matériaux utilisés sont de bonne facture – même si un poil moins « premium » que sur un FH ou sur le nouveau Scania à cause de la présence de quelques plastiques durs –, les informations sont directement sous les yeux et les instruments directement à portée de main. On déplorera que l’ensemble est un peu « tristounet », notamment le graphisme des différents compteurs qui ne fait pas très technologique. On regrettera aussi la taille relativement réduite du combiné de navigation, un défaut que partagent bizarrement la plupart des poids lourds actuels. Meilleur que le meilleur des chauffeurs ? Chaîne cinématique. Mercedes-Benz s’est repenché l’an dernier sur le moteur OM471, un six cylindres en ligne de 12,8 litres de cylindrée. Une remise à niveau qui s’est notamment traduite par l’adoption de la 2ème génération du système d’injection Common Rail X-Pulse, offrant une pression d’injection de 2.700  bars. On pointera également un nouveau rapport de pont plus long, favorable à une amélioration de la consommation. Grâce à la nouvelle démultiplication (i=2,533), le régime moteur a pu être abaissé de 3 % : avec les pneus de notre véhicule d’essai (315/70 R22,5), le moteur ne tourne qu’à 1.150 tr/min à une vitesse de croisière de 85 km/h. Tout aussi remarquable : une optimisation de l’injection a permis de diminuer le régime nominal de 200 Nm, à 1.600 tr/min. En chiffres, notre 1845 revendiquait une puissance de 449 ch (330 kW) à 1.600 tr/min pour un couple maxi de 2.100 Nm à 1.100 tr/min. Impressions de conduite. Malgré les conditions météorologiques dantesques qui nous accompagnés pendant cet essai, nous avons eu le loisir d’apprécier les qualités dynamiques de l’Actros cuvée 2016. Au premier rang desquelles on épinglera la tenue de cap, tout simplement irréprochable alors que pourtant soumise à rude épreuve au travers de rafales de vent qui ne nous ont pas épargnés tout au long de la journée… Ou encore le compromis de suspension, impérial dans la plupart des cas de figure, si ce n’est au passage à basse vitesse de cassures transversales dans le revêtement routier où les suspensions se montrent quelque peu cassantes. Bilan sans ombre pour la boîte de vitesses Powershift 3, qui s’est montrée au sommet de son art tout au long de notre essai. C’est bien simple : nous ne sommes qu’une seule fois intervenu manuellement dans le passage des rapports, et encore ce n’était pas vraiment nécessaire… Même médaille pour le régulateur de vitesse prédictif PPC qui, en analysant le relief qui se présente devant le véhicule, planifie les accélérations et les changements de vitesse en privilégiant l’économie.  Il a fait preuve de beaucoup d’ « intelligence » et se pose en candidat sérieux face aux meilleurs chauffeurs. TOP

  • Boîte de vitesses PowerShift
  • Tenue de cap
  • Régulateur de vitesse prédictif

BOF

  • Quelques plastiques durs
  • Taille de l’écran de navigation
  • Rétros gênent un peu visibilité latérale

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