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Groupe Galliker : « Le changement dans la continuité »

Double lauréate, Galliker reste fidèle à ses principes et à ses métiers de base. Depuis son premier titre de Transporteur de l’Année en 1994, la société n’a cessé de se développer mais dans les domaines qu’elle maîtrise parfaitement.  Le premier ‘Transporteur de l’Année’ s’appelle Galliker, une société d’origine suisse mais qui possède un siège à Milmort près de Liège. Six ans plus tard, en 2000, elle remet ça en décrochant une deuxième palme. Qu’est-ce que ces deux titres ont apporté à l’entreprise ? Rolf Galliker : « Les deux titres ont eu un écho différent. Le premier titre était important car nous avons été les premiers à le décrocher. C’était la première fois que le secteur récompensait un de ses pairs. De plus, Galliker n’était présent en Belgique que depuis 1988. En 2000, le prix a eu davantage d’impact encore car le concours était plus connu, mieux structuré et nous avons apprécié cette distinction à sa juste valeur. » Calquée sur Altishofen Depuis ces deux titres, Galliker a continué à développer les spécialisations qui sont les siennes depuis toujours. Rolf Galliker les détaille : « Le groupe Galliker s’est toujours spécialisé sur la Suisse et l’Italie. Nous avons dès lors développé notre réseau dans ces deux pays. Nous possédons aujourd’hui une quinzaine de plates-formes régionales en Suisse, et nous venons d’inaugurer à la fois notre troisième centre logistique automobile au siège d’Altishofen et une plate-forme locale à Landquart, tout en finalisant la deuxième phase de notre centre Logistique 4 à Altishofen, un bâtiment multi-étages de 300 mètres sur 180 consacré au secteur Healthcare qui sera terminé en 2017. En Italie, nous avons ouvert une deuxième filiale en 2013 dans la région de Turin après celle de Melzo près de Milan. En Belgique, nous disposons de trois sites : la filiale de Liège calquée sur la maison-mère d’Altishofen, un centre logistique à Messancy et une implantation à Gand. Galliker Belgique a toujours privilégié une clientèle disposant d’EDC nécessitant un transport international. Nos spécialités sont le transport bâché, le transport à température ambiante, frais ou réfrigéré mais aussi la logistique pour les secteurs automobile et pharmaceutique. Dans le secteur automobile par exemple, Galliker est le partenaire historique d’un grand constructeur suédois. Je tiens aussi à préciser que nous travaillons quasi exclusivement avec notre propre matériel et personnel. Le recours à des sous-traitants est pratiquement nul. Cette façon de faire fait aussi partie de l’ADN de la société depuis toujours. » La quadrature du cercle Depuis 1993, le monde du transport a bien évolué et le transporteur d’aujourd’hui doit parfois résoudre la quadrature du cercle. R. Galliker : « On a assisté à l’ouverture du marché du transport. Je dirais même une ouverture débridée. Et le mouvement est toujours en cours. Auparavant, on avait la concurrence des chauffeurs slovaques ou polonais, aujourd’hui ils viennent d’encore plus loin, y compris même de pays hors Europe. Ceci entraîne une dégringolade des prix. Galliker possède sa propre filiale en Slovaquie avec tout le matériel nécessaire. C’est une façon de faire face à cette situation. D’une manière générale, la concurrence est toujours plus rude de la part des grands opérateurs, notamment ceux qui font uniquement appel à la sous-traitance. Une sous-traitance qu’il faut chercher à l’Est. Autre défi : le marché est demandeur d’un service de qualité mais n’est pas prêt à en payer le prix. C’est paradoxal, mais le transporteur doit s’accommoder de ce paradoxe et trouver des solutions. Il est de surcroît confronté à un certain nombre de taxes, difficiles à répercuter sur le client. La taxe suisse vient par exemple d’augmenter pour la troisième fois, il y a maintenant la taxe belge, etc. Il y a beaucoup trop de disparités entre les états en matière de taxation. C’est tout le problème de l’absence d’harmonisation européenne, un problème qui n’est pas neuf. Enfin, il y a toujours la difficulté à trouver de bons chauffeurs pour le transport longue distance, même à l’Est car ces pays se développent aussi. La demande de transport routier continue pourtant à croître et le multimodal n’apporte que des solutions partielles. » Maintenir le cap Pour les années à venir, Galliker entend continuer à appliquer ses recettes, c’est-à-dire aller de plus en plus loin dans les domaines où il est fort. Au programme notamment : des investissements dans des centres logistiques spécialisés – dans la branche pharmaceutique par exemple – et le développement de la logistique automobile. Concernant cette dernière activité, Galliker est quasiment considéré comme un importateur en Suisse puisqu’il se charge de la préparation des véhicules, de leur contrôle en fin de leasing, des réparations, etc. A noter aussi que la 4e génération de la famille Galliker (les deux filles de Rolf Galliker, les fils et la fille de Peter et Esther Galliker) ont fait leur entrée dans l’entreprise. Une telle longévité familiale est suffisamment rare pour la souligner.  

« La concurrence est toujours plus rude de la part des grands opérateurs, notamment ceux qui font uniquement appel à la sous-traitance. » (Rolf Galliker)

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