Trafuco est une organisation complexe. L’entreprise transporte des produits liquides, des biens conditionnés et des conteneurs, et ceci par route, voie navigable et chemin de fer. De plus, la société exerce une activité limitée dans l’entrepôt dédié. Lorsque le CEO Marc Van den Broeck est parti à la recherche d’une méthode pour calculer le coût précis des missions et des tournées, il s’est rapidement heurté à toute une série de difficultés pratiques. « Il y a une masse de données provenant de diverses sources », dit-il, « mais le problème réside dans le fait qu’elles ne sont pas structurées de la même manière. Nous avons trouvé une solution avec PRO-TRANS, l’outil qui collecte les données, les additionne, les combine, les relie et les structure. De cette manière, nous accédons au savoir, après quoi nous pouvons entreprendre des actions. » Les données issues du post-calcul sont placées, chez Trafuco, en parallèle de la feuille de précalcul. Cet exercice repose souvent en partie sur l’instinct et l’expérience. C’est ainsi que les hypothèses du précalcul – qui sont aussi déterminantes pour l’offre – sont adaptées en fonction des coûts mesurés. Ce qu’il a appris grâce au number crunching ? Marc Van den Broeck pense notamment aux frais généraux qui sont souvent négligés, comme la formation du personnel. Mais les frais généraux spécifiques à un client déterminé – untel veut un certain nombre de statistiques, l’autre veut être averti par téléphone – sont eux aussi souvent absents des calculs préalables. « Nous constatons en outre que les créneaux horaires constituent un point extrêmement délicat. Ceux-ci sont organisés pour que tout se déroule de façon fluide, mais dans la pratique, ce n’est pas toujours le cas. Résultat : on est plus souvent trop tôt que trop tard, ce qui génère un coût énorme. C’est ce qui ressort clairement de notre analyse. » Chez Trafuco, les analyses et chiffres objectifs sont mis sur la table lorsque l’entreprise rencontre ses clients. Taxe ‘congestion’ Enfin, Marc Van den Broeck souhaite encore lancer un appel, en particulier aux trois fédérations professionnelles. « Nous pouvons déjà répercuter l’augmentation du carburant et la taxe kilométrique. Pourquoi n’est-ce pas possible pour les files », se demande-t-il. Les files représentent, selon ses analyses, un important facteur de coût. « Nous pouvons déterminer, par journée, le nombre de files et utiliser ces données pour appliquer une ‘taxe de congestion’. C’est un critère objectif qui permet d’indemniser les entreprises de transport pour les frais consentis. »