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Hard Brexit : trois mois de chaos (au moins)

Le gouvernement britannique a été forcé par les députés à rendre publique une étude sur les conséquences d’un Brexit dur, sans accord. Pour le secteur du transport routier, les pires craintes se confirment.

Le rapport Yellowhammer, que le premier ministre Boris Johnson refusait de divulguer, est sans appel : plus de 85 % des poids lourds qui franchissent quotidiennement le Channel, que ce soit par bateau ou par l’Eurotunnel, ne seraient pas préparés aux nouveaux contrôles instaurés aux frontières par la France, par exemple, dès le premier jour du Brexit. Cela provoquerait des retards pouvant atteindre deux jours et demi et réduire le trafic quotidien aux points de passage de moitié. Sur les liaisons les plus fréquentées (soit les plus courtes), il faudrait environ trois mois pour commencer à résorber le problème, mais même dans le meilleur des cas, les temps de transit resteraient par la suite largement supérieurs à ce qu’ils sont aujourd’hui : le trafic resterait limité à une fourchette estimée entre 50 et 75 % de son volume actuel entre la France et le Royaume-Uni par exemple.

Le rapport Yellowhammer prévoit également que de nombreux logisticiens, face à l’impossibilité d’organiser leurs frets de retour, choisiraient de ne plus desservir le Royaume-Uni.

Cette situation provoquerait rapidement une pénurie alimentaire et un manque de médicaments dans tout le Royaume-Uni, ce qui affecterait particulièrement les populations les plus pauvres.

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