« Les entreprises de logistique doivent intégrer le développement durable dans leur business model »

Il n’y a pas que le travail respectueux de l’environnement qui sera crucial pour les entreprises logistiques. La mise en œuvre d’une stratégie qui tienne compte (d’une partie) des 17 objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies deviendra également essentielle. Telle est la conclusion que l’on peut tirer du Sommet de VIL.

VIL organise cet événement tous les deux ans pour donner à la communauté logistique de nouvelles perspectives sur un thème précis et pour encourager la réflexion. Le thème de cette année était la ‘Logistique zéro émission’.

L’activiste du climat Nic Balthazar a clairement indiqué que le réchauffement climatique aurait des conséquences dramatiques pour la population et la société. Le seul secteur qui ne réduit pas les émissions de CO2 est le secteur du transport et de la logistique. « Des solutions existent, mais tout doit changer. Le fait d’être ‘un peu moins mauvais’ ne suffit pas », explique-t-il.

Brent Bleys, professeur d’économie de l’environnement, va encore plus loin. Il remet la croissance en question. La technologie ne compense pas l’augmentation des émissions de CO2. L’économie devra changer de manière radicale d’ici 2050. Elle ne devra plus se concentrer sur l’emploi et la croissance, mais sur la qualité de vie.

La Néerlandaise Sophie Ponte de Smart Freight Center est moins radicale. Selon elle, ce n’est pas le seul problème de la logistique. « Le climat n’est qu’une partie du problème. Le secteur est confronté à trois défis : la mondialisation, la numérisation et la durabilité. C’est pourquoi les objectifs des Nations Unies en matière de développement durable deviendront un cadre de référence pour les entreprises. »

Les 17 objectifs de développement durable (ODD) marqueront les entreprises dans les années à venir. « Il ne s’agit pas d’une stratégie de développement durable, mais d’une stratégie durable », déclare Gert Bervoets, CEO de H.Essers. « Les banques joueront un rôle très important : elles stimuleront la durabilité en ne finançant que les entreprises qui travaillent de manière durable. Les entreprises devront rapporter aux banques en matière de durabilité », continue-t-il.

H.Essers en a d’ailleurs sélectionné cinq et les a intégrés dans sa stratégie d’entreprise. « Nous prêtons également attention aux autres objectifs, mais nous nous concentrons sur ces cinq-là », explique M. Bervoets. « Chaque entreprise doit en choisir un certain nombre et agir en conséquence. »

Le message le plus important que les participants au Sommet ont reçu : chaque entreprise doit être consciente de son rôle social et ̶ au sens large ̶ intégrer la durabilité dans son modèle économique. Pour reprendre les mots de l’orateur principal Jan Peter Balkenende (ancien Premier ministre des Pays-Bas et aujourd’hui président de la Dutch Sustainable Growth Coalition) : « Pour atteindre les objectifs du développement durable, nous avons besoin d’un capitalisme différent, plus moral et inclusif. En plus de la valeur économique, les entreprises doivent aussi créer de la valeur sociale. »

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