INTERVIEW Tailormade Logistics mise sur le HVO

D’ici 2025, Tailormade Logistics veut émettre 90 % de CO2 en moins. L’entreprise gantoise ne croit pas au gaz naturel et investit donc massivement dans le HVO. À partir de ce mois-ci, 65 véhicules de distribution rouleront au HVO, mais l’entreprise prévoit également la construction de deux terminaux HVO à Gand et à Ghlin.

« Nous faisons tout ce que nous pouvons pour contribuer activement à la construction d’un modèle d’entreprise durable. Nous avions déjà fait des efforts pour un transport plus durable, comme l’augmentation du transport combiné. Il est maintenant temps de passer à l’étape suivante pour réduire drastiquement notre empreinte écologique », déclare Bert Vandecaveye, CEO de Tailormade Logistics. Après des recherches approfondies sur le CNG et le LNG, Tailormade Logistics a choisi le HVO (Hydro-Treated Vegetable Oil), un biodiesel de troisième génération produit à partir de divers déchets de l’industrie alimentaire en utilisant de l’hydrogène. Le HVO permet une réduction de 24 % de CO2, de 33 % de particules et de 9 % de NOx par rapport au diesel, mais il est encore coûteux et n’est pas disponible en grandes quantités (du moins en Belgique).

Des problèmes apparemment résolus chez Tailormade. « Notre but est de nous concentrer d’abord sur nos 65 véhicules de distribution urbaine. Mais on peut faire le plein de n’importe quel camion avec du HVO. Les clients avec des transports longue distance peuvent également en profiter », explique M. Vandecaveye. « La part du carburant dans le prix de revient de notre distribution urbaine est relativement faible, car nous pouvons transporter de gros volumes dans les rues commerçantes et travailler à partir de cross-docks décentralisés, à proximité des villes. Par conséquent, l’effet du prix de revient plus élevé est assez faible. Pour les distances plus longues, nous pouvons transporter les marchandises avec des camions HVO qui les amènent aux terminaux intermodaux « locaux », d’où le transport international peut être effectué. Ici encore, la distance et les coûts supplémentaires sont relativement limités. Voici donc l’avantage du HVO ». À moyen terme, Bert Vandecaveye s’attend à ce que le gouvernement prenne ses responsabilités et réduise les droits d’accise pour le HVO.

Entre-temps, la construction de deux terminaux HVO à Gand et à Ghlin a démarré. « Nous avons tous les permis nécessaires entre nos mains. La date de mise en service est prévue pour le début du mois prochain. Avec ces nouveaux terminaux, nous voulons nous engager à réduire notre empreinte écologique de 50 % d’ici 2025. Nous continuerons évidemment à investir dans la recherche de solutions durables », conclut Bert Vandecaveye.

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