C’est quand la situation est la plus compliquée qu’il faut aller à l’essentiel. Un nouveau-né, quand il vient au monde, a d’abord besoin d’air pour vivre, puis de nourriture liquide et enfin de nourriture solide. Un être humain adulte peut survivre plusieurs semaines sans manger, pas plus de trois jours sans boire et seulement quelques dizaines de secondes sans respirer. Tout le reste est accessoire.
En plein début de crise du coronavirus, ces balises doivent guider toutes les actions de la société. Les femmes et les hommes qui nous permettent à tous de satisfaire, dans l’ordre, les trois besoins essentiels que sont respirer, boire et manger sont les nouveaux héros anonymes du quotidien. En première ligne, cela va de soi, tout le personnel soignant, hospitalier ou non, que les applaudissements de 20 heures ne suffiront jamais à remercier suffisamment pour leur dévouement.
En deuxième ligne, tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement en produits essentiels. Merci donc aux caissières de supermarchés, aux commerçants de proximité, aux pharmaciens, aux ouvriers.ères qui continuent à produire beurre et papier toilette, au personnel logistique… et aux transporteurs. Vous êtes tous des héros.
Jamais, le secteur du transport n’aura pu montrer à quel point il est indispensable à la bonne marché de la société. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour qu’il puisse continuer à irriguer les canaux de distribution. Et croiser les doigts pour qu’au sein des entreprises, familiales ou non, toutes les forces restent mobilisées vers un seul but. Dirigeants d’entreprise, dispatchers, personnel administratif et chauffeurs, eux qui sont en première ligne du combat. Il faut qu’ils puissent exercer leur métier dans des conditions acceptables, qu’ils puissent respecter les précautions d’hygiène, avoir accès à des sanitaires décents, à des douches, qu’ils ne soient pas soumis à des contrôles tâtillons (aucun des pays voisins de la Belgique n’a encore assoupli les règles sur les temps de conduite et de repos !)… Il en va de la cohésion sociale de tout un pays, et à ce titre aussi, les chauffeurs.euses et les préparateurs.trices de commande sont nos nouveaux héros. Eux aussi mériteront bien quelques applaudissements une fois que cette foutue crise sera terminée !