Touchée comme tous les autres transporteurs européens par la crise du Covid-19, la société lituanienne Girteka Logistics a été forcée de réduire ses coûts de fonctionnement; Elle a notamment réduit le montant de la prime de déplacement pour ses chauffeurs internationaux, ce qui a provoqué des rumeurs de grève. Rumeurs démentie par la direction de Girteka.
La crise économique qui découle de la crise sanitaire était peut-être la seule chose qui puisse stopper la progression de Girteka Logistics : le transporteur lituanien a été forcé de reporter certains projets et de geler le recrutement de nouveaux chauffeurs, alors qu’il y a cinq mois à peine, Girteka confirmait son ambition de passer de 7000 à 10.000 camions d’ici la fin 2021. « Notre principale préoccupation, c’est de maintenir l’emploi, donc nous réduisons nos coûts et dans ce contexte, nous avons réduit le montant des primes quotidiennes accordées au personnel, dont les chauffeurs. Ce n’est pas une réduction de salaire. De longue date, nous payons une indemnité de déplacement quotidienne élevée à nos chauffeurs internationaux, mais les conditions économiques actuelles nous obligent à revoir temporairement ce montant à la baisse’, explique Kristian Kaas Mortensen, Director Strategic Partnerships chez Girteka Logistics. Pour rappel, les salaires payés aux chauffeurs dans les entreprises de transport des pays d’Europe centrale (salaire sur lesquels sont payées les cotisations sociales) restent très nettement inférieurs à ceux payés en Europe de l’ouest, les chauffeurs bénéficiant par contre d’une indemnité quotidienne (non soumise à cotisations sociales…) censée couvrir leurs frais à l’étranger.
« Cette réduction temporaire a provoqué des discussions parmi nos chauffeurs, et nous comprenons bien que ce n’est pas une bonne npouvelle pour eux. Plusieurs medias ont annoncé une menace de grève, mais ce n’est pas le cas », poursuit Mortensen. « Un certain nombre de nos chauffeurs comprend également que ces mesures vont dans le sens de la préservation de l’emploi, à l’heure où beaucoup de grandes sociétés réduisent leur personnel de manière significative ».
