Jean Vincent : « Il faudra travailler plus pour gagner moins »

Comme tous les autres transporteurs, Vincent Logistics voit ses volumes de transport diminuer. Jean Vincent fait le point sur la situation et sur les mesures à prendre pour y faire face, mais il avertit aussi ses confrères : « Il faudra travailler plus pour gagner moins ! »

Avec un portefeuille d’activités et de clients extrêmement varié et des fonds propres importants, Vincent Logistics fait peut-être partie des entreprises qui réussiront le mieux à tenir tête à la crise économique qui se déclenche, mas Jean Vincent n’en reste pas moins très réaliste : « Tout dépendra de la durée du confinement. Chaque semaine supplémentaire augmente les difficultés. Il y a toujours beaucoup de clients qui veulent poursuivre leurs activités, mais d’une part ils sont parfois tributaires d’un seul fournisseur qui ne peut plus les livrer, ce qui perturbe complètement sa chaîne d’approvisionnement, et d’autre part il devient de plus en plus difficile de trouver un destinataire chez qui nous pouvons livrer. Nous avons bien sûr des clients chez qui les volumes augmentent, mais cela ne permet pas du tout de compenser les pertes de volumes en général », explique Jean Vincent.

Vincent Logistics a donc mis une partie de son personnel administratif et d’exploitation en chômage partiel, tout en organisant en 24 heures le télétravail, mais Jean Vincent se réjouit de constater que son effectif de chauffeurs reste très mobilisé. : « Nous sommes une PME familiale où la proximité avec les chauffeurs reste très forte et où l’entreprise peut compter sur un support très fort de la part du personnel. »

Dans ces circonstances, Jean Vincent estime qu’il ne faut pas faire n’importe quoi : « Il ne faut pas entreprendre une prestation de transport si l’on n’a pas de fret de retour. Il vaut mieux parfois de refuser une mission plutôt de subir une perte d’exploitation. » Ca, c’est pour le court terme. A long terme, Jean Vincent estime que la crise aura des répercussions pendant des mois, voire des années : « Il y a de nouveau un risque de surcapacité sur le marché du transport, mais je pense surtout que tout le monde devra travailler plus et accepter de gagner moins. Nous devrons être plus disponibles pour nos entreprises, plus flexibles et plus créatifs, et c’est valable pour le personnel comme pour les dirigeants d’entreprise. »

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