C’est LE thème du momenet : le CMR électronique permet à la fois de réduire les charges administratives et d’éviter les contacts physiques pour les chauffeurs sur les lieux de chargement. Jusqu’à la fin de l’année, les chauffeurs belges devront cependant se contenter de l’utiliser au sein du Benelux.

25 pays ont à ce jour ratifié le protocole international eCMR. La Belgique ne l’a pas encore fait, et le ministre fédéral de la mobilité François Bellot, par la voix de sa porte-parole, nous explique pourquoi : « Il reste actuellement trop de questions sans réponse quant à la compatibilité des systèmes utilisés dans les différents pays, à la lutte contre la fraude et à la reconnaissance des données. C’est précisément la raison d’être du projet-pilote intra-Benelux. Ce projet pilote est unique car des mesures accessoires ont été prévues pour assurer la fiabilité et la sécurité de la lettre de voiture électronique, alors que les résultats d’expériences en la matière ne sont disponibles nulle part en Europe. Dans le cadre de ce projet, nous travaillons afin de trouver des solutions notamment au problème technique de compatibilité des systèmes. En la matière, la solution consisterait en une application (ou solution technique équivalente) qui permettrait aux contrôleurs mandatés d’avoir accès aux e-CMR’s des transporteurs, quel que soit le fournisseur de technologie avec lequel ils travaillent. Si un tel accès est achevé au niveau Benelux, cela créera un standard qui pourra être exporté au niveau européen et international, après quoi une ratification du protocole pourrait être envisagée. »

La fiabilité du système de contrôle qui permettrait d’exclure la fraude avec l’e-CMR est donc une condition sine qua non pour que la Belgique ratifier le protocole. Les Pays-Bas et le Luxembourg en ont jugé autrement… sans attendre la fin du projet-pilote lancé le 1er mars 2018 et qui doit s’achever le 28 février 2021.