L’UBOT accuse, Van de Poel se défend

Le syndicat UBOT-FGTB regrette que la crise du coronavirus n’ait pas mis un terme aux pratiques de dumping social dans le transport. Il s’attaque en particulier à la firme Van de Poel qui tient à remettre les choses à leur place.

Dans son communiqué, l’UBOT signale des cas de fraude constatés par les services d’inspection sociale (14 véhicules de la société Grepveja mis sous séquestre à Zeebruges), mais s’attaque surtout à la société Van de Poel, au motif que des chauffeurs roumains auraient été contraints de signer un document qui les met en congé sans solde ou qui met fin à leur contrat de travail. Cela concernerait une vingtaine de chauffeurs qui auraient dû restituer leur badge et leurs clés de véhicule s’ils refusaient de signer. Contactée par nos soins, la société Van de Poel tient à remettre cette affirmation dans son contexte : « D’une part, nous avons fortement réduit le recours à des sous-traitants internationaux ces dernières années. Nous avons au contraire augmenté, à chiffre d’affaires constant, la part des contrats de chauffeurs belges (le nombre de véhicules immatriculés en Belgique est en effet passé de 61 à 110, NDLR). Aujourd’hui, nous avons perdu la plupart de nos volumes de transport à cause de la crise du coronavirus, puisque nous sommes principalement actifs dans le retail non alimentaire et l’automotive, deux secteurs qui sont à l’arrêt presque complet. Pour les chauffeurs qui ne roulent pas, nous avons recours au chômage temporaire, mais tous nos chauffeurs sous contrat de travail belge sont domiciliés en Belgique ou en France. Aucun d’entre eux n’est donc abandonné à son sort. »

La situation évoquée par l’UBOT serait donc le fait d’un sous-traitant. « En Slovaquie et en Roumanie, il n’existe pas de système de chômage temporaire. Si notre sous-traitant slovaque ou roumain n’a plus de travail, il doit d’abord travailler sur les heures de récupération, puis sur les congés payés. Si ce n’est pas suffisant, et pour éviter tout licenciement sec, il ne lui reste qu’une seule possibilité légale : faire signer au travailleur un document d’absence justifiée, mais qui ne constitue absolument pas une rupture de contrat de travail. » Les sous-traitants en question auraient par ailleurs rapatrié tous les chauffeurs concernés par voiture ou par avion dans leur pays d’origine.

 

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