Maes Energy & Mobility a inauguré hier sa deuxième station proposant du HVO en Belgique. L’événement s’est déroulé en petit comité, mais néanmoins en présence de plusieurs clients de DAF Trucks Belgium qui ont opté pour ce carburant écologique.
Avec IDS (groupe Q8), Maes est le deuxième distributeur de produits pétroliers à proposer du HVO à la pompe. Rappelons que le HVO peut être utilisé sans transformation dans n’importe quel moteur diesel, qu’il est produit à partir de sources renouvelables et que son bilan environnemental est donc meilleur que celui du gaz naturel fossile avec 89% d’émissions de CO2, 30% de particules et 9% d’oxydes d’azote en moins par rapport au diesel.
Après Puurs, c’est donc à Londerzeel que Maes Energy & Mobility a ouvert sa deuxième station HVO publique. Maes livre déjà du HVO en vrac à des flottes de transport, mais veut maintenant franchir une étape supplémentaire : « Proposer du HVO dans nos stations-service est pour nous un moyen de contribuer à la transition vers une mobilité durable et de répondre à la demande de nos clients en carburants non-fossiles. Avec le HVO, les principaux problèmes de pollution sont déjà résolus. Cela donne un nouvel avenir au moteur diesel », précise Dirk Maes, PDG de Maes Energy & Mobility. Un discours qui coule comme du miel aux oreilles de DAF qui promeut le HVO comme solution alernative de tranbsition auprès de ses clients : Snel Logistic Solutions, Tailormade Logistics, Distrilog, Van Dievel, la commune de Bornem, Duvel Moortgat et le spécialiste du nettoyage industriel Roefs font tous rouler une partie de leur flotte au HVO.
Le principal inconvénient du HVO reste cependant son prix (autour de 1.8 euro au litre), grevé à la fois par les coûts d eproduction et par le fait qu’il est soumis aux mêmes accises que le diesel, contrairement au CNG et au LNG. Ce prix a toutefois baissé de 30 % en un an, et il existe des pistes pour réduire encore l’écart avec le diesel. Comme le suggère Dirk Maes, la Belgique pourrait promouvoir le HVO de manière neutre sur le plan budgétaire, en adaptant le mode de remboursement du diesel professionnel : « Aujourd’hui, les transporteurs se voient rembourser une partie des droits d’accises sur le diesel. On pourrait imaginer une formule qui réduirait le remboursement pour le diesel fossile et l’augmenterait pour le HVO. » Selon Hans Van Dam (business development manager chez Maes), si la différence de prix n’était plus de 70% mais de 20 ou 30%, le mouvement en faveur du HVO pourrait s’accélérer fortement.
