Actuellement, environ 70% des entreprises sur le marché belge sont des entreprises familiales. Presque la moitié de ces entreprises devront être transmises dans les 10 années à venir. Il s’agit donc d’un enjeu très important pour notre économie.

De nombreux dirigeants sous-estiment la complexité de ce type de transmission et ne préparent pas assez ce passage de témoin. Lorsqu’il a été décidé de s’orienter vers une transmission en interne plutôt que vers un tiers, il est important de se poser les bonnes questions relatives par exemple aux compétences ou la motivation du successeur.

Cette transmission peut entraîner des tensions au sein de la famille. C’est un processus qui demande beaucoup de temps de préparation et qui demande une parfaite coordination et communication entre les différentes parties concernées.

Planifier la succession

La communication entre le dirigeant et le successeur est primordiale. Le successeur doit être informé de l’état actuel de l’entreprise et de ses perspectives de développement.

L’idéal est d’intégrer le successeur petit à petit dans le projet de l’entreprise. Pour arriver à un résultat positif, le dirigeant doit définir un plan de carrière avec dans l’idéal différentes positions qui seront occupées par le repreneur jusqu’à en devenir le bras droit avant de réaliser la transmission.

Le passage de témoin entre le dirigeant et le membre de sa famille sera donc beaucoup plus fluide et les chances de succès de cette reprise augmenteront fortement.

Valider les compétences

Lorsqu’il est prévu qu’un membre de la famille reprenne le destin de la société en main. Il est en du devoir de l’actionnaire sortant de valider les compétences de ce dernier.

Une intégration graduelle dans les différentes positions clés de la société en est une clé mais il faut également que le successeur possède un background solide pour diriger la société de manière optimale.

Ce background commence par le niveau de formation du repreneur qui peut commencer au moment du choix de ses études et qui peut être complété par un programme de formation. Il est également recommandé que celui-ci fasse ces armes durant une certaine période dans une autre entreprise afin d’engranger une expérience externe à la société familiale.

Charte familiale

L’élaboration d’une charte familiale permet d’établir les règles et les principes que les actionnaires doivent respecter dans leurs relations entre eux, avec les autres membres de la famille et avec la direction.

Cette charte familiale a un rôle très important à jouer afin d’éviter les tensions entre les membres de la famille et d’assurer la meilleure transition possible pour le successeur surtout s’il y a plusieurs candidats qui se sont déclarés pour la reprise de la société au sein de la famille.

Les échanges avec l’actionnaire sortant doivent également cerner la motivation, l’attitude par rapport aux valeurs et à la culture d’entreprise du membre de la famille qui souhaite acquérir la société. Cela permettra également de construire une stratégie et une vision commune afin de continuer à développer et de pérenniser la société.