Une nouvelle échelle barémique dans le transport en 2023

Les trois organisations patronales du transport et les deux syndicats du secteur se sont mis d’accord sur plusieurs mesures qui doivent contribuer à rendre la profession de chauffeur plus attractive. Un des points principaux du protocole d’accord est la mise en oeuvre de la nouvelle classification des fonctions, un dossier qui restait bloqué depuis des années. Mais il ne s’agit pas seulement de salaire, mais aussi de conditions de travail. Sur ce plan, employeurs et syndicats feront front commun, mais il reste à faire bouger les chargeurs.

L’actuelle pénurie de chauffeurs a visiblement permis de débloquer des discussions qui tournaient en rond depuis plusieurs années. Ainsi, la nouvelle classification des fonctions date de 2014, mais la Convention Collective de Travail qui l’introduisait était assortie d’une condition suspensive, à savoir un accord entre les trois fédérations professionnelles et les deux syndicats sur la manière de la traduire en une nouvelle échelle barémique. 

Cette nouvelle échelle barémique entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Rappelons qu’il s’agit d’un système ‘à points’ qui valorise les compétences particulières de chaque chauffeur (type de véhicule conduit, spécialisations éventuelles) et qui remplacera le système actuel simplement basé sur la MMA du véhicule conduit par le chauffeur. En attendant 2023, les salaires n’augmenteront que dans les limites de la marge maximale pour la période 2021-2022, telle qu’elle a été fixée par le gouvernement fédéral, soit 0,4%. En outre, tous les travailleurs du secteur recevront un chèque-cadeau d’une valeur de 40 euros et tous ceux qui ont travaillé 175 jours entre le 1er mars 2020 et le 31 mai 2021 bénéficieront d’une prime coronavirus de 250 euros.

Le deuxième point important de l’accord porte sur la lutte contre les prix abusivement bas dans le secteur des transports. Transporteurs et chauffeurs (mais ce n’est pas la première fois) défendront donc la notion d’un prix de transport ‘correct’, c’est-à-dire permettant de payer des salaires en phase avec le marché et aux transporteurs de gagner correctement leur vie.En ce qui concerne les conditions de travail des chauffeurs, les employeurs soutiennent la demande des syndicats pour des parkings sûrs et confortables, mais aussi pour de meilleures conditiosn d’accueil des chauffeurs sur les sites de chargement et de déchargement. Les nombreux cas d’accueil déplorables signalés notamment pendant les périodes de confinement ont là aussi permis de rapprocher les points de vue des uns et des autres, mais ce point nécessite la collaboration des chargeurs. Cette collaboration est acquise au niveau européen, puisqu’il existe une charte signée par l’association européenne des chargeurs ESC et la fédération des transporteurs IRU fixant les conditions minimales d’accueil pour les chauffeurs, que ce soit au niveau de l’accès à des sanitaires décents ou au Wifi. Cette charte a déjà été mise en route dans plusieurs pays européens, mais pas encore en Belgique.

Avec ces différentes mesures, employeurs et syndicats espèrent apporter leur contribution à une meilleure attractivité de la profession. Ils en profitent pour rappeler que transporteurs et chauffeurs seront là pour approvisionner les rayons des magasins comme ils l’nt toujours fait, même en plein confinement.

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