Depuis un certain temps déjà, l’association des constructeurs ACEA demande davantage d’efforts à l’Europe et aux états-membres en matière d’infrastructiure de recharge pour véhicules à zéro émission. Au vu des tous derniers développements et des échéances à venir, Martin Lundstedt, le tout récent président de la section Commercial Vehicles de l’ACEA, estime qu’il faut clairement accélérer le rythme.

Depuis aujourd’hui, Lundstedt (CEO de Volvo Group) remplace Martin Daum (CEO de Daimler Truck) à la tête de la section ‘poids lourds’. « Les camions électriques sont prêts à prendre la route en masse, et les camions à pile à combustible suivront sous peu », a-t-il expliqué. « Toutefois, la capacité des transporteurs à investir dans des camions à émissions nulles est directement liée à la disponibilité d’une infrastructure de chargement et de ravitaillement adéquate. Malheureusement, cette infrastructure fait presque totalement défaut aujourd’hui. Aucun transporteur n’achètera jamais un camion électrique à batterie s’il ne peut pas le recharger pour des opérations fluides et continues. »

Cette déclaration survient à quelques semaines d’une échéance importante : le Parlement européen discute actuellement d’une règlememnation appelée AFIR (pour Alternative Fuels Infrastructure Regulation) qui imposera à chaque état-membre des objectifs précis en matière d’infrastructures de recharge et de ravitaillement en carburants alternatifs. En dautres termes, la Belgique (par exemple) saura combien de bornes de recharge et de stations à hydrogène elle devra (faire) installer sur son territoire et à quel délai. Selon Lundstedt, il faut que l’AFIR contienne des objectifs spécifiques pour les poids lourds et pas seulement des objectifs généraux puisque les besoins des poids lourds sont différents des besoins des voitures particulières.