Plan climat de North Sea Port : verdir, ancrer et développer l’industrie

Le port de Gand veut devenir considérablement plus vert. Selon une étude du groupe de réflexion Econopolis, l’industrie de base du port est un élément crucial de la solution. Le captage et la réutilisation du CO² sont les fers de lance de l’opération. 

Bien que le cluster industrialo-portuaire de Gand soit beaucoup plus petit que celui d’Anvers, il émet pas moins de 12,8 millions de tonnes de CO2, ce qui est comparable aux émissions du port d’Anvers. Ce chiffre élevé s’explique par la présence de l’industrie de base (y compris l’acier) dans la zone portuaire de Gand. Le groupe de réflexion Econopolis a étudié le défi de rendre la partie flamande de North Sea Port plus verte et plus durable. L’étude sera portée à la connaissance des Gouvernements fédéral et flamand ainsi que du Commissaire européen en charge du Green Deal européen.

Econopolis veut garder l’industrie de base à Gand et ne pas la délocaliser ailleurs, ce qui créerait un faux sentiment de réussite climatique. Selon Econopolis, North Sea Port en tant que port de Gand possède de solides atouts : il y a encore beaucoup d’espace disponible dans la zone portuaire, les entreprises manufacturières et les services présents offrent de nombreuses possibilités de circularité, il y a de solides institutions de connaissances et de nombreuses sources fiables de CO2 et de CO de haute qualité et bon marché. L’étude d’Econopolis montre que d’ici à 2030, 8 millions de tonnes par an peuvent déjà être évitées grâce à l’application de technologies prêtes à être commercialisées et axées sur le captage et la réutilisation ou le stockage du CO2 (ce que l’on appelle le CCU/S, captage, utilisation et stockage du carbone), l’énergie verte et la circularité. La réorientation vers une économie durable irait, selon l’étude d’Econopolis, de pair avec une relocalisation à grande échelle des activités industrielles : les activités commerciales seraient ramenées de l’étranger. Les combustibles et les matières premières à base de CCU pourraient être produits localement au lieu d’être importés. En outre, Gand dispose encore d’un excédent d’espace dans la zone portuaire pour accueillir de telles initiatives. D’ici 2035, une nouvelle expansion de l’industrie de base verte pourrait presque doubler le nombre d’emplois à Gand, affirment les chercheurs.

Selon les initiateurs de l’étude, un certain nombre de conditions préalables doivent être prises en compte pour avoir une chance de succès. Il est nécessaire d’établir un cadre financier et réglementaire pour le stockage du carbone à grande échelle en Flandre. Ainsi, l’industrie sidérurgique avec ArcelorMittal à Gand peut, à elle seule, réduire les émissions de CO2 de 40 millions de tonnes en 10 ans grâce à une combinaison de la technologie DRI (utilisation de l’hydrogène au lieu du charbon) et du stockage du carbone. En outre, les flux de matières premières circulaires doivent être certifiés plus rapidement, par exemple pour la transformation des déchets plastiques en gaz synthétique pour la production d’acier.

Enfin, des projets d’infrastructure sont également nécessaires, comme un réseau de CO2 reliant d’importants pôles industriels (Gand, Anvers, Canal Albert). Les infrastructures de purification, de liquéfaction et d’expédition du CO2 sont également importantes pour le développement d’une plateforme CCUS. Après tout, le CSC sera inévitable en tant que solution de transition dans la transition climatique. En outre, il faut une infrastructure qui relie Terneuzen, Gand et Anvers. La chaleur résiduelle doit également être utilisée pour le développement de réseaux de chaleur dans les environs du port de Gand.

Du côté néerlandais également, on travaille sur des infrastructures durables et respectueuses du climat dans le cadre du plan Smart Delta Resources.

 

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