Van Moer Logistics met pour la première fois le pied en Allemagne avec l’acquisition de Holtstieger GmbH. D’une part, cette acquisition ouvre le marché allemand à Van Moer, mais son importance stratégique est cependant plus grande encore.
Holtstieger est une entreprise relativement petite : elle dispose de 20 camions et de 5 000 m2 d’espace de stockage à Nettetal, à deux pas de la frontière néerlandaise et de Venlo. En 2020, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros avec 30 employés. Holtstieger est principalement spécialisé dans le transport de marchandises palettisées dans des tautliners, mais roule également en ‘petit ADR’. C’est cette spécialisation que Van Moer Logistics recherchait.
« Nous voulons ainsi étendre nos services pour le secteur de la chimie, et de nombreuses entreprises chimiques sont installées dans la région de la Ruhr », explique Jo Van Moer, propriétaire et CEO de Van Moer Logistics. « Notre stratégie a toujours été de suivre nos clients. Aujourd’hui, cela nous amène en Allemagne, mais nous avons l’ambition de servir ces clients depuis plusieurs sites internationaux. L’acquisition de Holtstieger est un bon départ pour nos activités de transport en Allemagne, et à long terme, nous avons l’intention d’y proposer notre concept de guichet unique, y compris le stockage et la logistique à valeur ajoutée. »
Cependant, Jo Van Moer ne cache pas que ce site supplémentaire en Allemagne est stratégique à un autre niveau : « Van Moer peut ainsi étoffer son pool de conducteurs, car avec le prochain « Paquet Mobilité », nous devons nous armer davantage contre la grave pénurie de conducteurs qui règne dans notre propre pays. En Belgique, nous sommes vraiment confrontés aux limites du marché du travail ; des dizaines de nos 500 camions sont à l’arrêt chaque jour parce que nous ne trouvons tout simplement pas de chauffeurs. Nous pouvons maintenant constituer une réserve supplémentaire de chauffeurs en Allemagne, de manière à pouvoir continuer à garantir nos services à nos clients et à la société. Nous voulons à tout prix éviter des scènes comme celles que nous avons vues au Royaume-Uni ».
