Le segment de la chaîne du froid du port d’Anvers a franchi la barre du million d’EVP pour la deuxième année consécutive. Ce résultat est remarquable après une année au cours de laquelle les chaînes logistiques ont dû faire face à des perturbations sans précédent, mais il a été réalisé grâce à l’évolution de nos habitudes alimentaires.
Le nombre total de conteneurs frigorifiques traités dans le port d’Anvers a augmenté de 2,7 % en 2021 par rapport à 2020. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, le chiffre d’un million d’EVP de conteneurs frigorifiques opérationnels a été atteint. Cette croissance est principalement due à une augmentation de 6 % des volumes d’exportation. Quelque 60% des conteneurs traités dans le port d’Anvers sont destinés à l’exportation. La part des volumes de conteneurs frigorifiques (en EVP) s’élève à 8,2% du trafic total de conteneurs dans le port.
Le Perishables Expertise Group du port d’Anvers (qui comprend des représentants de Remant Cool Logistics, DP World, Foodcareplus, Hapag-Lloyd, Seafrigo, Luik Natie, PSA Cargo Solutions, IDP, Eurofruitports, MSC et Sea invest) voit une explication frappante à ce succès croissant : « Nos habitudes alimentaires ont un effet positif sur les chiffres ‘reefer’. Les boîtes à repas contenant des produits frais sont de plus en plus populaires. Les supermarchés aussi cherchent des moyens de livrer des produits alimentaires frais à domicile. De nombreux consommateurs optent consciemment pour un régime à base de plantes et recherchent un plus large éventail de fruits, de légumes et de substituts de viande. Et de préférence toute l’année. »
Ces dernières années, les navires frigorifiques conventionnels ont connu des difficultés, mais en raison de la rareté des conteneurs frigorifiques et de l’augmentation des prix du trafic de conteneurs, ils connaissent une remontée : le volume conventionnel total a augmenté de 6 % par rapport à 2020.
Les experts du port d’Anvers ne prévoient pas de baisse des tarifs des conteneurs de sitôt. « Les tarifs finiront par se stabiliser à un niveau durable », disent-ils. « Nous ne retrouverons pas les prix bas du passé. Mais c’est positif. Des taux plus élevés garantissent une plus grande discipline dans la commande et la gestion de la capacité dans les différents maillons de la chaîne logistique. Cela permet d’éviter les problèmes futurs. Toutefois, des événements imprévus peuvent toujours avoir un impact négatif sur le transport maritime par conteneurs. Pensez par exemple aux sanctions actuelles contre la Russie. Pour être moins affecté par de telles perturbations de la chaîne logistique à l’avenir, vous pourriez rechercher des expéditeurs plus proches de chez vous. Dans le cas des fruits tropicaux, ce n’est bien sûr pas évident. Une autre solution consiste à être moins dépendant d’une seule liaison maritime ou d’une seule région pour l’importation et l’exportation de marchandises. Par exemple, vous pouvez importer des mangues d’Inde et du Mexique. De cette façon, vous répartissez le risque et garantissez l’approvisionnement. »
