La pénurie de chauffeurs dans le transport routier belge atteint des niveaux sans précédent. Rien qu’en Belgique, il en manque entre 5000 et 8000. C’est ce qui ressort d’une étude présentée par Transportmedia lors de l’événement Passion 4 Trucks.
La pénurie de chauffeurs est un sujet brûlant pour les entrepreneurs du secteur des transports en Belgique. Transportmedia a examiné le problème en détail et a présenté les résultats de cette étude en direct lors de Passion4Trucks. Il semble que la Belgique connaisse une pénurie de 5 000 à 8 000 conducteurs. Au niveau européen, les chiffres de l’IRU font état de pas moins de 380.000 ETP. Un autre fait marquant est le vieillissement rapide de la population des chauffeurs. 34 % des chauffeurs ont actuellement plus de 55 ans. L’afflux de nouveaux chauffeurs est à la traîne : seuls 7 % des chauffeurs actuels ont moins de 25 ans.
Dans notre propre baromètre Truck & Business, nous avons constaté que les décideurs du transport routier belge sont très conscients de ce problème. 70 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles avaient trop peu de chauffeurs, et la proportion de missions qui ne peuvent pas être effectuées en raison de ce manque atteint 8 %.
Naturellement, le secteur prend aussi des initiatives pour faciliter l’accès à la profession. 45% des transporteurs financent une formation pour obtenir un permis de conduire C ou CE. L’accent est également mis sur l’amélioration des conditions de travail (entre autres par des horaires de travail adaptés). Un quart des entreprises ont recours à une augmentation des salaires. Dans une petite minorité d’entreprises, les conducteurs sont autorisés à choisir la marque de leur camion. Fait remarquable, 12 % des personnes interrogées ne font rien.
Le secteur des transports demande aux décideurs politiques d’agir dans les domaines suivants : créer un cadre réglementaire permettant de meilleures conditions de travail, améliorer l’image du secteur et faciliter l’accès à la profession. Les limites de la loi actuelle sur les normes salariales font qu’il est difficile d’aller loin dans l’augmentation des salaires. Le secteur attend donc beaucoup de la nouvelle classification des fonctions qui entre en vigueur en 2023.