Rappelons tout d’abord que cette réduction temporaire des droits d’accises avait été introduite le 16 mars 2022 pour le diesel et pour l’essence, en pleine flambée des cours du carburant à la pompe. A l’époque, il avait été décidé que la mesure cesserait d’avoir cours le 30 septembre 2022. « En raison de la persistance des prix élevés et pour protéger le pouvoir d’achat de la population », selon les termes utilisés par le gouvernement fédéral, la mesure est donc prolongée jusqu’au 31 décembre 2022, tout comme le système de cliquet. Par conséquent, les taux de l’accise spéciale sur le diesel ne seront ramenés au niveau du 1er janvier 2022 que le 1er janvier 2023.

Cette mesure ne plaît pas du tout à Lode Verkinderen, directeir de TLV : « Cette décision est une véritable gifle pour les transporteurs. Cela fait des mois que Transport en Logistiek Vlaanderen demande que la récupération des accises redeviennent intégrales via le diesel professionnel, ainsi qu’un effort pour ceux qui roulent au gaz. Plus que jamais, le secteur n’a pas d’autre choix que de répercuter intégralement les prix élevés persistants du diesel et du gaz. » En mars dernier, lorsque la mesure avait été introduite, les fédérations professionnelles rappelaient que le gel temporaire des accises ne modifiait rien au prix de revient du transport routier en Belgique et que son seul effet se situait au niveau du préfinancement de ces accises. Un coup de pouce aux liquidités donc, mais pas une solution structurelle. Depuis lors, les chiffres publiés par l’ITLB semblent donner raison aux fédérations, puisque le prix de revient du transport routier continue à augmenter dans des proportions jamais vues (+ 13.1 %).