On aurait tort de croire que l’Europe va lever le pied sur les réformes du transport routier après l’introduction du Paquet Mobilité. Plusieurs dossiers chauds devraient connaître un coup d’accélérateur dans les semaines et mois à venir.
Premièrement, certains aspects du Paquet Mobilité ( notamment en ce qui concerne la manière dont les nouvelles règles sont contrôlées) doivent encore être adoptées par la Commission et les Etats Membres en ce mois de septembre. C’est nécessaire, notamment pour que tous les états se mettent à exercer leur obligation de contrôle.
Les autres décisions qui seront prises avant la fin de l’année auront toutefois pour cadre le camion lui-même. Trois dossiers sont intimement liés :
- la définition de la future norme Euro 7 (et des procédures de test qui y seront liées, ce qui impactera largement le surcoût des camions. Pour des raisons de santé publique, cette norme forcera les constructeurs à réduire encore les émissions de particules fines.
- lors du quatrième trimestre, la Commission devrait revoir à la hausse les objectifs qu’elle avait fixés aux constructeurs en matière de réduction des émissions de CO2. Il semble en effet que les objectifs fixés pour 2025 (- 15 % par rapport aux valeur d’une année-référence 2019/2020) soient atteints avec une relative aisance, et ce sont les objectifs fixés pour 2030 (- 30 % par rapport à l’année-référence) qui pourraient être rendus plus stricts encore. L’objectif est de forcer, autant que faire se peut, la vente de camions à zéro émission.
- d’ici la fin de l’année, chaque Etat-Membre devrait savoir combien de stations de recharge et de stations à hydrogène il devra faire installer sur son territoire en 2025 et 2030. De cette directive AFIR (Alternative Fuels Infrastructure Directive) découleront par exemple les nouveaux appels d’offres pour l’exploitation des stations autoroutières en Flandre et en Wallonie, mais pas seulement.
