Les fédérations mal à l’aise face aux projets wallons d’augmentation pour la redevance kilométrique

Le gouvernement wallon envisage une forte augmentation de la redevance kilométrique et une extension du réseau routier soumis à cette redevance. Les fédérations de transport estiment que cette augmentation est inappropriée à un moment où les entreprises sont déjà confrontées à des augmentations sans précédent de leurs coûts salariaux et de carburant. 

A partir de janvier, la redevance kilométrique en région wallonne sera indexée de 9,97 pour cent. Flanders et Brussek suivront en juillet. En outre, il est prévu d’augmenter les taux de la redevance en Région wallonne : concrètement, en Wallonie, en plus de l’indexation, le prix au kilomètre pour un camion Euro 6 de plus de 32 tonnes passera de 0,154 € à 0,172 €. Cela signifie que le coût de ces camions passera de 0,14 à 0,172, soit une augmentation de 22,85 %. Cela portera la redevance au niveau des taux flamands. Pour être clair, ces plans n’ont pas encore été ratifiés, mais ils suscitent la nervosité des fédérations de transport.

« Dans sa quête de recettes supplémentaires, la Wallonie, en plus de l’indexation, envisage également d’augmenter drastiquement les taux de la redevance kilométrique pour les véhicules EURO V et EURO VI dont la MTM est >32 tonnes et d’étendre le réseau de routes à péage. Pour Febetra, cela se heurte à un no pasaran », a déclaré Philippe Degraef, chef de Febetra, à Transport Media. « Alors que l’économie est clairement en perte de vitesse et que les transporteurs sont confrontés à des coûts supplémentaires sans précédent, ce n’est vraiment pas le moment de proposer une augmentation de la taxe forfaitaire en plus de l’indexation d’environ 10 % pour la catégorie des véhicules les plus lourds qui génère environ 90 % des recettes de péage. Payer plus cher pour être bloqué dans les embouteillages aussi souvent et pour la même durée n’est vraiment pas ce que les transporteurs attendent dans la période de crise actuelle. »

Chez TLV, Lode Verkinderen estime que cette augmentation ne représente qu’une partie relativement faible de l’augmentation globale des coûts à laquelle le transport est confronté. « Cet ajustement des taux est éclipsé par la hausse des coûts salariaux, du prix des carburants et de l’augmentation des prix des nouveaux équipements. L’ensemble forme un cocktail sans précédent. Nous sommes déçus que nos demandes de concessions sur l’horaire flexible et le diesel professionnel n’aient pas été prises en compte dans les récentes négociations gouvernementales. »

L’UPTR attend la décision finale concernant la tarification routière. Toutefois, la fédération estime que cette augmentation est irresponsable dans le contexte actuel de hausse des coûts.

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