Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le port d’Anvers-Bruges a enregistré un débit total de 217,4 millions de tonnes de marchandises, soit une légère augmentation de 0,8 % par rapport à la même période de l’année dernière. Malgré les défis économiques et géopolitiques, le port unifié a enregistré une croissance dans plusieurs segments. Seul le débit de conteneurs continue d’être confronté à des chiffres en baisse en raison des perturbations en cours.
Après neuf mois, le débit de conteneurs est en baisse de 8,8 % en tonnes et de 5 % en EVP, par rapport à la même période de l’année dernière. Cette baisse est le résultat de la perturbation continue de la logistique des conteneurs et des effets du conflit en Ukraine. La rotation des conteneurs reste insuffisante en raison de la congestion, ce qui entraîne une baisse du débit des conteneurs pleins, tandis que celui des conteneurs vides augmente. Et bien que les difficultés opérationnelles s’estompent peu à peu, une normalisation du trafic de ligne par conteneurs, toujours très perturbé, n’est pas en vue avant le premier trimestre de 2023.
Le fret général conventionnel augmente de 9,7 %. Si les rejets d’acier se maintiennent, les volumes d’acier débarqués affichent une tendance à la baisse en raison de stocks élevés et d’une demande en baisse. Malgré une tendance à la baisse des transbordements de bois et de matériaux de construction, ces groupes de produits, comme les fruits, enregistrent toujours une croissance.
Les trafics rouliers ont connu une augmentation de 8,1 %. Le transbordement de voitures neuves a augmenté de 8,5 %, principalement en raison des fortes arrivées en provenance de Chine. En revanche, les volumes de véhicules d’occasion et de camions sont en baisse de 7,3 % et 17 % respectivement. Le fret non accompagné (hors conteneurs) augmente de 13%.
La croissance dans le segment du vrac sec (+21,5%) est principalement alimentée par l’augmentation du charbon. La demande accrue de charbon pour la production d’électricité se traduit par un transbordement de 2,43 millions de tonnes, contre 364 000 tonnes à la même période l’année dernière . Le transbordement de minerai de fer a connu une croissance, tandis que la ferraille, le sable et le gravier ont connu un déclin et que les autres matériaux de construction sont restés au statu quo. Bien que les arrivées et les rejets d’engrais se redressent par rapport au deuxième trimestre, on constate toujours une baisse par rapport à l’année record 2021 (-11,8%).
Le segment du vrac liquide a enregistré une augmentation de 13,3 %. Le GNL, en particulier, connaît une forte croissance (+66,5%). Déjà 215 navires GNL ont fait escale à Zeebrugge cette année, contre 121 à la même période l’année dernière. On note également une croissance pour le GPL (+30%), en raison des prix élevés du gaz naturel, et pour l’essence (+12,2%), le diesel/fuel oil (+9,7%) et le naphta (+14,6%). Le transbordement de produits chimiques continue également de croître de 6,3 %, mais une nette diminution est particulièrement perceptible dans les volumes sortants en raison de la réduction de la production due à l’augmentation des coûts énergétiques.
