Selon le dernier baromètre de Transporeon, la demande en transport a chuté en fin d’année 2022, ce qui a commencé à avoir un impact négatif sur les tarifs de transport. La baisse de l’activité manufacturière en Europe est le principal facteur qui explique ce retournement de tendance.

Les incertitudes géopolitiques et la hausse des prix de l’énergie ont forcé certaines industries à réduire leur production, ce qui a par exemple provoqué une baisse continue des commandes de produits en vrac depuis février 2022 en Allemagne. On pourrait ajouter à ce tableau les nouveaux blocages dans les ports chinois qui perturbent fortement l’afflux de conteneurs dans les ports européens comme Anvers.

Cette situation a pour l’instant deux conséquences tangibles dans le transport routier. Selon Transporeon : l’indice de capacité (c’est-à-dire le rapport entre l’offre et la demande en transport) est en hausse constante depuis mai 2022, malgré une toute petite baisse en septembre et une autre en décembre. Cet indice de capacité est aujourd’hui de 101.36, ce qui signifie qu’il y a légèrement plus d’offre que de demande, mais il est surtout supérieur de 20.7 points par rapport à ce qu’il était en décembre 2021.

La deuxième conséquence a trait aux prix de transport. Sur base des transactions passées sur la plate-forme Transporeon, on constate que les tarifs sur la marché spot ont baissé de 7.2 % en un an, mais que les tarifs contractuels restent en hausse de 12.6 %, conséquence de la forte progression du prix de revient. Un prix de revient qu’il n’est donc plus possible de répercuter via les bourses de fret et autres places de marché pour l’instant.