« Quelque chose est en train de bouger, c’est certain. C’est ce qu’a déclaré Peter Brock, PDG de Daimler Truck Belux, lors de l’événement Journ.e où les transporteurs ont pu découvrir et conduire des camions électriques Mercedes-Benz. « On sent clairement une prise de conscience chez les transporteurs et la volonté de passer à l’électrique si c’est rentable ».
Daimler Truck organise les Journ.e dans cinq pays européens, dont la Belgique. Au Droneport de Saint-Trond, les clients ont pu non seulement conduire les nouveaux Actros et Econic électriques, mais aussi s’informer sur la technologie et l’état de l’art en termes juridiques et pratiques. La ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics, Lydia Peeters (Open Vld), a également fait le déplacement.
« Tout le monde ici ressent le confort du camion électrique, le silence et l’accélération », déclare Peter Brock. « Mais pour que le transport électrique soit également rentable, il faut que le coût total de possession soit correct pour les transporteurs, qu’il y ait suffisamment d’infrastructures de recharge et que notre réseau soit en mesure de fournir suffisamment d’électricité.
Pas de taxe kilométrique svp !
Daimler Truck est ambitieux en ce qui concerne le passage à l’électrique. Par exemple, dans sept ans – d’ici à 2030 – 60 % de tous les camions vendus devraient être électriques ou équipés de piles à combustible. D’ici 2039, cette proportion devrait atteindre 100 %, de sorte qu’en 2050, aucun camion de la marque ne devrait être équipé d’un moteur à combustion sur les routes.
La réalisation de ces projets ambitieux se heurte à trois obstacles : le coût d’investissement élevé des camions électriques, l’infrastructure de recharge et la capacité électrique. Ces préoccupations ont également été exprimées clairement à la ministre Peeters. Elle souhaite s’adapter en proposant des incitants tels qu’une prime de 40 % pour les camions électriques et en supprimant la taxe kilométrique pour les camions électriques à partir de 2024.
« Mais pour que la conduite électrique soit rentable, les expéditeurs devront également payer davantage les transporteurs qui conduisent sans émissions », explique Peter Brock. « Comme c’est déjà le cas aux Pays-Bas.