Deux semaines après avoir annoncé renoncer à l’achat du réseau de transport international du groupe turc Ekol Logistics, DFDS annonce avoir conclu la reprise et obtenu toutes les autorisations nécessaires de la part des autorités de la concurrence. 

En quelques jours, DFDS a donc changé son fusil d’épaule après qu’un nouvel accord est intervenu entre les deux parties, portant notamment sur le montant de la dette incluse dans la transaction. Ce point était particulièrement crucial puisque la marge EBIT de la société turque a baissé à 2,5 % en 2023 et que l’on s’attend à une perte pour 2024. DFDS déboursera 240 millions d’euros pour ce rachat, soit 20 de moins que le prix d’achat envisagé en avril 2024. cela représe,nte 55 % du chiffre d’affaires annuel généré par le réseau international d’Ekol.

« L’acquisition par DFDS du réseau de transport international d’Ekol renforce considérablement notre capacité à fournir une infrastructure de transport fiable et efficace pour soutenir la croissance de la Turquie en tant que centre de production. Compte tenu des conditions révisées, des plans d’affaires bien préparés et de la force de notre réseau élargi, nous sommes bien placés pour protéger et développer nos activités en Méditerranée », a déclaré Torben Carlsen, CEO de DFDS.

Plus de la moitié des transports effectués par Ekol Logistics combinent la route, le rail et les ferries exploités par DFDS en Mer Méditerranée, dont Ekol était le plus gros client. Cela expliquait en partie l’intérêt de DFDS de racheter cette branche déficitaire à cause, entre autres, de l’évolution négative des exportations européennes vers la Turquie. DFDS va maintenant mettre en oeuvre un plan d’entreprise qui vise à améliorer la marge EBIT à environ 5 % d’ici la fin de l’année 2027. Selon le groupe danois, le seuil de rentabilité devrait être atteint d’ici la fin de l’année 2025, tandis que la croissance annuelle du chiffre d’affaires devrait être supérieure à 5 %.