L’Institut Don Bosco Liège (IDBL) forme une quarantaine de chauffeurs poids lourds par an. Les élèves sont souvent issus de familles dont l’un ou l’autre membre est déjà chauffeur.
L’IDBL propose une filière dite « en plein exercice » (comprenez pour jeunes élèves) et une autre pour adultes. Julien Andrigot, Chef d’atelier : « En plein exercice, la filière est un parcours de 3 ou 4 ans. Dès la 4eprofessionnelle et à l’âge de 14 ans, les élèves peuvent déjà conduire un poids lourd sur terrain privé. La 4eest axée sur la prise en charge d’un véhicule, la conduite sur terrain privé ou sur simulateur au Forem et sur l’apprentissage logistique. Les 5e et 6e années professionnelles comprennent des examens pour les cours généraux, diverses épreuves en pratique professionnelle, une mission de transport théorique et des examens complets pour le permis de conduire CE. Au cours de la 7e année, les élèves peuvent obtenir un CESS, un permis ADR, un permis cariste ou encore un stage en entreprise. » Cette filière est organisée en partenariat avec le Fonds Social du Transport.
L’IDBL forme environ 25 chauffeurs par an en plein exercice et 15 chauffeurs à Don Bosco Verviers en promotion sociale. « Dans le plein exercice, la plupart des élèves sont des enfants issus de familles ou l’on retrouve un membre qui conduit des camions. Dans l’enseignement pour adultes, nous faisons face à des demandeurs d’emploi qui cherchent à se réorienter pour la plupart et quelques curieux qui abandonnent vite », précise Julien Andrigot. Par rapport à la Journée du Routier, il déclare : « Je pense que l’action ‘Journée du Routier’ est une très belle action mais trop méconnue du grand public. Nous nous efforçons d’en faire part à nos proches mais notre champ d’action est limité. Nous mettons nos chauffeurs (ex-élèves) à l’honneur via nos réseaux sociaux en leur demandant de nous faire parvenir des photos auprès de leur camion. Lorsque nos élèves sont sur la voie publique, lors des changements, il leur est demandé d’offrir un café à l’un ou l’autre chauffeur pour lui rappeler que les chauffeurs font aussi partie d’une grande famille. C’est du moins notre conviction même si cela se perd avec le temps. »