Il existe une (petite) chance pour que les écocombis soient autorisés à circuler de manière plus large en Belgique à partir de la mi-2026. Les déclarations de la ministre flamande de la Mobilité sont sans ambages en ce qui concerne la Flandre et la Wallonie pourrait lui emboîter le pas. Quant à Bruxelles…
En Flandre, la ministre Annick De Ridder attendra la fin de la seconde phase du projet-pilote pour pérenniser la circulation des ensembles routiers de 25,25 m. C’est-à-dire au plus tard le 30 juin 2026. En Wallonie, la même date a été confirmée par le cabinet du ministre wallon de la Mobilité François Desquesnes pour mettre fin au projet-pilote wallon. Il s’agit dans ce cas d’une prolongation de 22 mois par rapport à la date initiale. Selon L’Avenir, le ministre Desquesnes envisage par la suite d’évaluer les résultats du projet-pilote « afin de voir s’il est opportun ou non d’élargir le cadre qui autorise la circulation de ces engins ».
Pour critiquables qu’ils soient dans leur mise en oeuvre, les deux projets-pilotes ont cependant permis de faire tomber certaines barrières mentales. Ainsi, l’association écologiste flamande Bond Beter Leefmilieu ne s’oppose-t-elle pas à la circulation des écocombis. « Les ‘super-camions’ ? C’est un pas en avant, oui. Quand les choses sont bien faites, nous le disons aussi. Mais cela aura un impact beaucoup moins spectaculaire que l’électrification des camions car cela porte sur un nombre très limité de véhicules, sur des itinéraires limités », commente Klaas Decorte, expert en mobilité chez BBL, qui mentionne comme principal bénéfice le fait qu’un ensemble routier plus long transporte 30 % de marchandises en plus qu’un camion ordinaire et qu’il consomme en moyenne 15 % de carburant en moins par tonne-kilomètre. Il cite également une étude du Vlaams Verkeerscentrum qui conclut que les conducteurs d’écocombis conduisent systématiquement plus lentement et de manière plus défensive.
Reste le cas de Bruxelles qui a toujours fait la sourde oreille. Quelle sera l’attitude du futur gouvernement régional, et en particulier du (ou de la) ministre en charge de la mobilité ? C’est impossible à dire pour le moment, tout comme il est impossible de dire si le (ou la) ministre fédéral(e) de la mobilité jouera son rôle en réunissant les trois ministres régionaux autour d’un thème comme celui-là. Mais au stade actuel, il y a donc une ‘fenêtre d’opportunité’ pour que les écocombis soient autorisés à circuler en dehors de projets-pilotes fin 2026.