L’introduction de la surtaxe de pointe par l’opérateur de terminal DP World est jugée valide par le tribunal. Le transporteur Kurt Van Gijsel (SL Logistics) n’est pas d’accord avec cette décision.
Febetra, TLV, UPTR et KVBG (Koninklijk Verbond der Beheerders van Goederenstromen) se sont déjà prononcés à plusieurs reprises contre le spread surcharge imposé par DP World au terminal Antwerp Gateway. L’été dernier, ces organisations ont donc décidé conjointement d’intenter une action en justice contre ce supplément de pointe.
Récemment, le juge a rendu une décision dans cette affaire. « Nous avons dû constater que le juge n’a pas suivi nos arguments détaillés, malgré les plaidoiries claires de nos avocats », rapporte Febetra. Le transporteur Kurt Van Gijsel (SL Logistics) se plaint sur LinkedIn, mais avec un clin d’œil : « J’espère que les autres terminaux suivront bientôt, afin qu’ils puissent faire des économies pour la prochaine réception du Nouvel An… »
Pas de modèle de rémunération
M. Van Gijsel ne cache pas son point de vue : « En ce qui me concerne, il s’agit d’une pure extorsion ». Le tribunal estime que la surtaxe de pointe n’a pas été introduite comme un modèle de revenu, mais comme une mesure visant à mieux utiliser l’infrastructure de DP World et à améliorer le traitement des conteneurs entrants et sortants. L’existence d’une surtaxe de pointe similaire à Rotterdam joue également un rôle dans la décision du tribunal.
Kurt Van Gijsel : « En ce qui me concerne, la surtaxe de pointe est une pure extorsion ».
Déplacement vers le travail de nuit
La Cour estime également que le supplément de pointe « entraîne un glissement vers plus de travail de nuit dans la logistique, visant à un transport de marchandises plus étalé et plus performant pour renforcer le marché et favoriser une concurrence saine ». Kurt Van Gijsel, qui transporte des conteneurs-citernes, trouve cet argument irréaliste : « Il n’y a pas un seul dépôt ou point de chargement et de déchargement qui soit ouvert la nuit. Il faut donc pouvoir placer ces marchandises dangereuses dans un endroit surveillé. Ce que j’entends, c’est que la nuit, il n’est pas évident non plus de pouvoir sortir dans la demi-heure ou l’heure qui suit ».
« Les problèmes pratiques de la logistique nocturne doivent d’abord être résolus avant qu’il n’y ait un passage significatif à la nuit », conclut Febetra.