Encore une société de transport de taille respectable qui tombe : Dalga Trans a été déclaré en faillite le 13 février dernier. Outre l’impact d’une conjoncture difficile, le transporteur basé à Genk n’a, semble-t-il, pas pu assumer les conséquences d’une fraude au carburant pour laquelle il a été lourdement condamné.
Dalga Trans a été créé en 1995 et transportait principalement du vrac et des liquides pour le secteur chimique, l’industrie du plastique et l’industrie alimentaire. En 2015, elle avait déjà été visée dans le cadre d’une enquête sur un vaste trafic de carburant décoloré et son directeur a été condamné en 2018 à 24 mois de prison et à une amende de 6,8 millions d’euros par le tribunal correctionnel de Tongres. En décembre 2024, Dalga Trans a de nouveau été condamnée pour le même type de faits.
Ces dernières années, Dalga Trans avait également rapatrié en Belgique des véhicules qui avait été délocalisés. Sur une flotte totale de 60 tracteurs, 35 étaient encore immatriculés en Belgique. Par contre, la situation financière de l’entreprise s’est dégradée de manière catastrophique : lors de son exercice 2021, Dalga Trans avait dû provisionner une somme de plus de 4 millions d’euros qui avait fait passer ses fonds propres en négatif. Les deux exercices suivants ont été tout aussi désastreux avec une perte de 6.9 millions d’euros en 2022 et une nouvelle perte, plus réduite, en 2023. par conséquent, ses fonds propres étaient de -9.3 millions d’euros alors même que l’entreprise limbourgeoise avait vu sa marge brute baisser d’un tiers.