Hyvia, la joint-venture entre Renault group et Plug power et qui développait des versions à hydrogène des utilitaires Renault, a été mise en liquidation. Voici les raisons invoquées par le constructeur français.
« D’une part, la demande de véhicules H2 en Europe reste très limitée. Il y a plusieurs raisons à cela : le manque d’infrastructures (51 stations en France et 264 en Europe), les surcoûts observés à tous les niveaux de la chaîne de valeur de l’hydrogène et les investissements très élevés nécessaires pour pour adapter les véhicules », explique Karl Schuybroeck, porte-parole de Renault. Il indique également que, même en France où le développement de l’hydrogène a été considéré comme une priorité nationale, la progression des capacités de production ne suit pas la courbe prévue : « En France, la capacité d’électrolyse était de 30 MW au début 2024, soit 0,5 % de l’objectif de l’État qui est de produire 6500 MW en 2030. »
Ces divers obstacles et contretemps ont conduit le management d’Hyvia à déposer une déclaration de cessation des paiements le 5 décembre 2024, suivie de l’ouverture d’une procédure collective de redressement judiciaire le 10 décembre. La fin de l’aventure Hyvia ne signifie cependant pas que Renault Group abandonne complètement la filière hydrogène. « Renault Group reste en veille sur les sujets H2, et sera prêt à relancer des projets H2 lorsque les conditions de marché seront réunies », indique Karl Schuybroeck. Il fait notamment référence au projet de plateforme XDD multi-énergies au sein de l’usine Renault de Batilly.