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La Commission veut accélérer la décarbonation du transport, et voici comment

La Commission Européenne a adopté mercredi son Industrial Action Plan for the Automotive Sector. Un plan qui a pour objectif de corriger certains effets non souhaités du Green Deal et soutenir l’industrie automobile européenne… sans remettre fondamentalement en quetion le sobjectifs de réduction des émissions de CO2. Le commissaire aux transports Apóstolos Tzitzikóstas a détaillé plusieurs mesures qui s’appliqueront aux gestionnaires de flotte.

Les objectifs CO2 imposés aux constructeuyrs sont maintenus mais, pour une question de réalisme, la Commission assouplit un peu les délais. C’est un peu technique mais si un constructeur n’atteint pas ses objectifs en 2025, il dispose de deux années supplémentaires pour rattraper son retard. Par contre, une révision de la législation sur les normes d’émission de CO2 aura lieu au troisième et quatrième trimestre 2025 au lieu de 2026.

Achats obligatoires ?

Par ailleurs, la Commission veut clarement stimuler la demande pour les véhicules électriques. « Nous commencerons donc par légiférer sur les flottes d’entreprise, qui représentent actuellement environ 60 % des immatriculations de voitures dans l’UE. Leur kilométrage est plus élevé et elles entrent plus rapidement sur le marché de l’occasion que les véhicules privés, ce qui en fait un segment de marché important », a déclaré Apóstolos Tzitzikóstas. Cette déclaration marque peut-être le retour en force d’une proposition qui avait été rejetée par la Commission précédente, à savoir imposer aux flottes un quota de véhicules à émissions nulles. L’IRU s’est immédiatement opposée à cette proposition : « Toute obligation imposée sans un soutien financier et réglementaire suffisant pourrait faire peser une charge excessive sur les opérateurs de transport routier. Les incitations et l’accès aux infrastructures de recharge sont des conditions préalables à une adoption saine des véhicules électriques à batterie et nous apprécions leur inclusion dans le plan et la communication. Cependant, la menace malsaine de la régulation de la demande est toujours présente. Si des objectifs d’achat obligatoires sont imposés aux transporteurs, ils fausseront le marché et pousseront de nombreux opérateurs à la faillite », a déclaré Raluca Marian, représentante de l’IRU auprès de l’Union Européenne.

D’autres mesures annoncées sont accueillies de manière plus positive. Il en va ainsi de lla proposition de laisser bénéficier les camions à zéro émission d’une exemption totale des péages et taxes kilométriques après le 31 décembre 2025, dans le cadre de la directive Eurovignette. Il reste cependant à voir si la nouvelle directive ‘Poids et Mesures’ sera adoptée rapidement et si le supplément de MMA accordé aux camions à zéro émission sera accordé une bonne fois pour toutes.

Sur ce point, encore faut-il se mettre d’accord sur ce que l’Europe considèrera comme un véhicule à zéro émissions. La Febetra, notamment, regrette que la Commission n’ait pas encore fait machine arrière par rapport à la précédente Commission et qu’elle ne considère toujours que les véhicules électrique à batteries, sans condidération pour les alternatives comme l’hydrogène vert, le HVO 100, le biogaz et les carburants synthétiques. « L’organe législatif fixe l’objectif de réduction du carbone, mais c’est au marché de choisir la ou les technologies les plus efficaces », déclare ainsi Philippe Degraef, directeur de la Febetra.

 

 

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