Mercedes-Benz Trucks profite du salon Bauma de Munich pour présenter en première mondiale l’eArocs 400, son premier camion de chantier à propulsion électrique. Il s’agira dans un premier temps d’un véhicule de petite série, dont la chaîne cinématique électrique sera installée par Paul Nutzfahrzeuge.
La grande différence entre l’eArocs et l’eActros est que le premier n’utilise pas d’essieu moteur comme le second : l’eArocs 400 est équipé d’un moteur central offrant une puissance continue de 380 kW et une puissance maximale de 450 kW. Ce moteur électrique est associé à une boîte de vitesses à trois rapports. L’eArocs 400 conserve donc les essieux planétaires de l’Arocs. D’autres éléments sont par contre communs avec l’eActros 600, comme la front box, la prise de force et les batteries LFP dont la capacité installée atteint 414 kWh.
Il y a deux prises de recharge de 400 kW (une de chaque côté du véhicule), ce qui permet de recharger les deux blocs de batteries de 20 à 80 % en environ 45 minutes. Selon le constructeur, ce type de véhicule parcourt généralement moins de 100 kilomètres par jour. Avec une autonomie estimée à 200 kilomètres en version camion-malaxeur et à 240 kilomètres en version benne, l’eArocs 400 est donc parfaitement adapté aux besoins.
Pour le reste, l’eArocs 400 ressemble trait pour trait à un Arocs classique mais il n’est disponible pour l’instant qu’avec la cabine M avec couchette en option et uniquement en configuration 8×4 avec quatre empattements différents. Mercedes-Benz Trucks vise donc les camions-malaxeurs et les bennes basculantes. Au salon Bauma, trois modèles sont exposés : un camion équipé d’un malaxeur Liebherr HTM 905 de 9 m3 dont la pompe hydraulique est alimentée par les batteries haute tension, un autre équipé d’un tambour de malaxage entièrement électrique et (à l’extérieur), un troisième exemplaire équipé d’un malaxeur Zoomlion de 10 m3.
Les ventes devraient débuter à partir du premier trimestre 2026, la première livraison étant prévue pour le troisième trimestre 2026. Seuls certains marchés européens seront concernés, ce qui fait que les volumes envisagés sont relativement limités (150 exemplaires par an).
