Renault présente sa nouvelle gamme d’utilitaires électriques de taille moyenne au salon de Birmingham. De nombreux détails sont désormais connus sur les nouveaux Trafic, Goelette et Estafette, qui seront commercialisés dans le courant de l’année 2026 et que nous avons déjà pu découvrir en avant-première.
Le Renault Trafic, qui a été actualisé il y a deux ans, restera en production. Mais la version 100 % électrique sera remplacée par une toute nouvelle famille électrique déclinée en trois modèles : Trafic, Goelette et Estafette E-Tech. Sur le plan technique, il s’agit de trois véhicules pratiquement identiques, chacun ayant sa propre vocation et un volume de chargement compris entre 5,1 et 15 m³. Ils seront construits sur la même architecture « Software Defined Vehicle » (SDV), qui offre une plus grande flexibilité technique et technologique pour une adaptabilité optimale en fonction des besoins et de leur évolution au fil des années d’utilisation. Comme pour les smartphones, ils utiliseront une plateforme logicielle centrale (CAR OS) plutôt que différents modules électroniques répartis dans le véhicule, comme c’est le cas aujourd’hui.
Même ADN, vocation différente
Le plus « basique » des trois est le fourgon fermé Trafic, qui remplacera la version électrique de l’actuel Trafic E-Tech. Il sera disponible dans une longueur de 4,87 mètres et un volume de chargement de 5,1 m³ ou avec un empattement plus long de 40 centimètres (5,27 mètres de longueur totale, 5,8 m³), tandis que sa hauteur de 1,9 mètre lui permettra d’accéder à pratiquement tous les parkings souterrains. Le design de l’avant doit non seulement lui conférer une personnalité affirmée, mais aussi marquer des points en termes d’aérodynamisme (le placement du moteur sur l’essieu arrière a donné plus de liberté aux concepteurs à cet égard) et de réparabilité (phares surélevés, plastiques recyclés et non peints pour les parties inférieures, etc.). La visibilité depuis l’intérieur largement digitalisé est excellente grâce à un pare-brise en triptyque.
Le Goelette est identique jusqu’au montant B, mais est utilisé pour des applications de conversion en usine (châssis-cabine, caisse grand volume ou double cabine) ou par des carrossiers. Grâce à des essieux plus robustes, il offre une charge utile allant jusqu’à 1,4 tonne, ce qui augmente les possibilités de carrossage.
L’Estafette, quant à lui, est conçu sur mesure pour les livraisons last mile en ville. Avec une hauteur de carrosserie de 2,6 mètres, un concept walk-through, un seul siège (conducteur) sur une plate-forme afin que le conducteur n’ait pas à se baisser, des portes coulissantes permettant au conducteur de descendre côté trottoir et un volet roulant à l’arrière servant principalement à faciliter le chargement sur le quai, c’est un véhicule particulièrement bien pensé. Quelle que soit la carrosserie choisie, grâce à des roues repoussées le plus loin possible vers les coins de la carrosserie et au moteur situé sur l’essieu arrière, la version à empattement court offre un rayon de braquage de 10,3 mètres, un chiffre qui correspond davantage à une Renault Clio qu’à un utilitaire de taille moyenne.
Technologie 800 V, haute capacité de recharge rapide
Sur le plan technique, la gamme d’utilitaires électriques de taille moyenne de Renault devrait se positionner au sommet du segment. L’approche technologique (skateboard SDV) rappelle celle de Kia avec ses PBV, mais les Français passent à la vitesse supérieure avec la technologie 800 V (tout comme Mercedes-Benz Vans avec sa plateforme VAN.EA). Celle-ci est plus coûteuse que la technologie 400 V utilisée jusqu’à présent, mais elle offre une capacité de recharge rapide en courant continu beaucoup plus importante. La recharge de 15 à 80 % ne prend ainsi que 20 minutes, ce qui est particulièrement impressionnant dans la version « Long Range », qui offre une autonomie allant jusqu’à 450 km dans le Trafic. Renault propose deux packs de batteries lithium : pour la « Long Range », la chimie NMC (nickel manganèse cobalt) plus coûteuse est utilisée, qui offre une densité énergétique plus élevée. Pour la « Standard Range », a chaoisi la chimie LFP (lithium fer phosphate) moins coûteuse. Cette « batterie de base » doit tout de même offrir une autonomie WLTP de 350 km. La marque au losange propose également le V2L (pour recharger des outils ou alimenter des applications de conversion, par exemple) et le V2G (pour réinjecter de l’électricité dans le réseau). Enfin, sur le plan moteur, la nouvelle génération d’utilitaires légers des Français est propulsée par un moteur électrique de 145 kW et 300 Nm sur l’essieu arrière. Il atteint un rendement énergétique de 95 %.
Les Renault Trafic, Goelette et Estafette E-Tech Electric seront commercialisés en 2026 et remplaceront l’actuel Trafic E-Tech. Le Trafic à moteur diesel continuera quant à lui d’être produit.