Le samedi 21 juin a été déclaré ‘Journée contre la Fatigue au Volant’ par la European Transport Workers’ Federation qui représente les syndicats du transport. A cette occasion, les syndicats belges mèneront plusieurs actions de sensibilisation.
En 2021, l’ETF avait publié une étude dont il ressortait que 60 % des chauffeurs routiers déclarent régulièrement prendre le volant en état de fatigue. Selon l’ETF, les causes invoquées par les chauffeurs sont les longues heures de travail, les horaires irréguliers et les pauses insuffisantes. « En déclarant le 21 juin Journée contre la Fatigue au Volant, nous souhaitons encourager les employeurs et les décideurs politiques à prendre des mesures concrètes. La seule réponse à la crise actuelle dans le secteur du transport routier est de veiller à ce que les conducteurs puissent faire leur travail dans de bonnes conditions, perçoivent un salaire équitable et soient protégés par des règles justes », explique le syndicat belge ACV-Transcom. Celui-ci organise entre le 18 et le 23 juin diverses actions de sensibilisation sur des parkings autoroutiers.
Du côté du syndicat socialiste UBT, c’est le jeudi 19 juin qui a été retenu pour les actions de sensibilisation sur six parkings différents mais aussi devant plusieurs entreprises dont Xwift, TML et DFDS. L’UBT lance à cette occasion une hotline multilingue destinée aux chauffeurs routiers qui ont des questions sur leurs droits ou qui souhaitent signaler des abus. La création de cette hotline fait suite aux 25.000 conversations que les représentants syndicaux ont menées avec des chauffeurs ces dix dernières années. « Les chauffeurs n’ont pas de lieu de travail fixe. Pour leur parler, le syndicat doit lui-même se rendre sur le terrain. L’UBT le fait depuis plus de dix ans en organisant des roadshows dans les parkings, les centres logistiques et les stations-service. Ces entretiens fournissent des informations précieuses sur ce qui se passe réellement sur le terrain : salaires impayés, dumping social, intimidation ou simple ignorance des droits », explique Frank Moreels, président de l’UBT-FGTB.