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Ninatrans : innover, toujours innover !

Cela faisait quelques années que Ninatrans s’était fait plus discret dans les Transport & Logistics Awards mais son patron Benny Smets est un perfectionniste : il ne voulait se porter candidat qu’avec un dossier très solide. Tactique gagnante puisque l’entreprise de Heverlee a remporté le Green Truck Award grâce à un sens de l’innovation toujours aussi affûté.

Tout commence par une prise de conscience, traduite en une vision claire des responsabilités d’une entreprise de transport. « Ninatrans souhaite assumer sa responsabilité sociale en montrant la voie en matière d’innovation et de développement de technologies durables et en mettant l’écologie et la durabilité au centre de ses préoccupations », déclare le CEO Benny Smets.
Et ce ne sont pas des paroles en l’air. Le ‘P’ de ‘Planet’ est en effet perceptible dans toutes les composantes de l’entreprise, à côté de ses cousins de ‘People’ et de ‘Profit’. « Cela commence dès le recrutement : nous vérifions si les candidats ont le bon état d’esprit en matière de mobilité verte. Notre objectif est d’intégrer cette dimension dans l’ADN de notre organisation et de la contrôler », explique Benny Smets.

Un matériel innovant

L’impact de cette stratégie sur les opérations se fait sentir partout. Puisque les types de transport réalisés par Ninatrans (et notamment le transport de fret aérien) ne se prêtent pas facilement à un transfert modal, c’est dans la planification et dans le choix des véhicules que l’on va chercher les gains d’efficacité environnementale. Ninatrans était le premier utilisateur belge d’écocombis et va d’ailleurs lancer une nouvelle route avec un nouveau type d’écocombi pour transporter des produits sous température contrôlée entre Liège et Amsterdam.
C’est aussi Ninatrans qui a été le premier (et le seul, pour l’instant) à utiliser une semi-remorque aérodynamique (de type ‘goutte d’eau’, comme au Royaume-Uni). Et l’entreprise pousse même le souci du détail jusqu’à équiper certains de ses ensembles routiers (car cela n’est pas utile sur tout le parc) de couvre-roues spéciaux qui permettent d’économiser un peu de carburant supplémentaire.
Au-delà du matériel, les data constituent une autre clé de voûte de la politique ‘verte’ de Ninatrans. Cela fait des années que le comportement de conduite des chauffeurs est analysé et utilisé pour réduire la consommation au maximum. « En plus de ces outils de suivi internes, nous travaillons également avec des parties externes telles qu’Ecovadis, BlueSky et Karomia qui nous fournissent des paramètres nous permettant de mesurer notre impact direct et indirect sur l’environnement », explique Benny Smets. L’entreprise est donc à même de communiquer de manière fiable sur ses émissions de scope 1, 2 et 3 et mentionne d’ailleurs l’impact CO2 sur toutes ses factures.

 

La puissance des data

C’est grâce à ces tableaux de bord que Ninatrans est capable d’envisager toutes les formes d’énergie et de propulsion alternatives. Les data disponibles permettent en effet de calculer un ratio coût-bénéfice et de l’intégrer dans la négociation commerciale.
Sur ce plan, Ninatrans utilise toutes les alternatives disponibles. Sur les 250 poids lourds de la flotte, 8 % roulent au HVO pour des clients qui sont prêts à investir dans la durabilité et 7 % sont des véhicules LNG.
Quant à la propulsion électrique, elle concerne 100 % de la flotte d’utilitaires légers (23 unités) et, pour l’instant, 2 % de la flotte de camions. Les camions électriques sont principalement utilisés autour de Brucargo mais puisque la disponibilité d’électricité autour de l’aéroport bruxellois posera rapidement problème, Ninatrans a investi non seulement dans une installation photovoltaïque mais aussi dans un système de stockage d’électricité et de ravitaillement pour sa flotte électrique. Une manière d’assurer son indépendance énergétique mais aussi de contribuer à la stabilité du réseau de distribution.
La pierre la plus récente à cet édifice est l’acquisition de deux tracteurs électriques Trova, c’est-à-dire des camions rétrofités où une chaîne cinématique électrique a remplacé la motorisation diesel. Ninatrans fait véritablement office de client-pilote pour cette jeune société belge qui se targue de fournir un camion électrique en une semaine et pour les deux tiers du prix d’un camion électrique neuf.
A terme, la vision de Benny Smets est claire : d’ici 2030, seul un transport sur 10 sera encore effectué au diesel ; le reste se répartira entre le HVO (20 %), le BioLNG (35 %) et la propulsion électrique. Cinq ans plus tard, le diesel aura disparu et c’est la propulsion électrique qui prendra à son compte un transport sur deux, le reste se répartissant entre HVO (15 %), le BioLNG (25 %) et 10 % pour l’hydrogène, une technologie dans laquelle Benny Smets croit dans les cas où l’autonomie et/ou les possibilités de recharge limiteront les possibilités des camions électriques.


Ninatrans en bref

• siège social : Heverlee
• filiales aux Pays-Bas, en Allemagne, en Slovaquie, en République Tchèque et en Espagne
• spécialités : transports à temps critique (fret aérien, express, produits frais), transport par citerne
• chiffre d’affaires : 30,3 millions EUR (2024)
• personnel : 236 personnes, dont 169 chauffeurs (+ 145 chauffeurs sous-traitants)
• flotte : 177 poids lourds (en Belgique), 23 utilitaires légers, 543 (semi-)remorques

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