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Vérifiez et taxez les boutiques en ligne non européennes !

Suite au « Weekend van de klant », la fédération flamande pour les PME UNIZO et la fédération sectorielle Mode Unie ont recensé les principales sources de préoccupation des commerçants locaux. Cette année, la concurrence déloyale des boutiques en ligne non européennes, telles que Shein, Temu et Amazon, occupe une place de choix.

Quelques chiffres

– En 2017, 1 600 colis e-commerce étaient déclarés quotidiennement aux douanes. Aujourd’hui, ce chiffre dépasse les 4 millions par jour, avec seulement 138 inspecteurs pour tout inspecter.

– Seuls 0,006 % des colis entrant en Belgique seraient inspectés en raison de ce manque de personnel.

– Plus de la moitié des consommateurs ont déjà vécu de mauvaises expériences d’achat sur des boutiques en ligne étrangères, allant de la mauvaise qualité et du manque de service à la fraude.

Cinq propositions

L’UNIZO et Mode Unie appellent donc à des mesures urgentes pour rendre la concurrence entre les commerçants locaux et les boutiques en ligne non européennes plus équitable et protéger l’économie belge. C’est pourquoi ils soumettent cinq propositions au ministre de l’Emploi et de l’Économie, David Clarinval, et au gouvernement belge.

  1. Renforcer le contrôle

La plupart des colis bon marché en provenance de pays non européens échappent aux contrôles. UNIZO réclame davantage de personnel douanier et d’inspection, un contrôle numérique grâce à l’IA et un échange de données européen. Ceux qui contournent systématiquement la législation doivent pouvoir être déconnectés. Le dropshipping doit également être clairement réglementé.

  1. Imposer des droits d’importation sur tous les colis

L’exonération actuelle pour les colis de moins de 150 euros doit être supprimée. UNIZO et Mode Unie soutiennent la proposition européenne d’une taxe d’au moins 2 euros sur tous les colis non européens. Cela pourrait contribuer au déficit budgétaire et protéger les entreprises locales. Cependant, ils préconisent une taxe plus élevée afin de limiter véritablement l’afflux de produits bon marché.

  1. Créer des conditions fiscales équitables

Les plateformes de commerce électronique étrangères ne paient pas d’impôts en Belgique. UNIZO réclame une taxe numérique nationale afin que les bénéfices des consommateurs belges soient imposés ici. Faute d’accord international en vue, la Belgique doit d’ores et déjà élaborer son propre système.

  1. Faire des retours un système durable

Les retours gratuits génèrent des déchets et des émissions de CO₂. UNIZO propose de n’autoriser les retours gratuits que pour les produits défectueux et de facturer une petite somme sur la base du principe du « pollueur-payeur ». De plus, il est nécessaire d’investir davantage dans les technologies de retour.

  1. Protéger les entreprises locales et sensibiliser

Les acteurs étrangers doivent respecter les mêmes normes en matière de produits, de protection sociale et d’environnement. Les consommateurs doivent être informés des conséquences négatives des importations bon marché (telles que le travail forcé et la pollution environnementale) et des avantages de l’achat local. UNIZO appelle donc à une vaste campagne de sensibilisation.

Le ministre Clarinval prend acte de l’analyse d’UNIZO et partage les préoccupations concernant la concurrence déloyale. Il évoque la création d’un groupe de travail sur le commerce électronique qui devra renforcer les contrôles et retirer du marché les produits non conformes. Clarinval soutient également la proposition d’une taxe européenne de 2 euros par colis et souligne la nécessité de coopération et de courage politique pour protéger la compétitivité des entreprises belges.

Photo : Le directeur de l’UNIZO, Bart Buysse, présente le rapport contenant cinq propositions au ministre David Clarinval.

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