Après le pic exceptionnel atteint pendant la crise du coronavirus, le marché belge de l’immobilier logistique devrait se calmer en 2025. Selon le rapport « Belgium Industrial Market Dynamics T3 2025 » de JLL, la surface louée par les acteurs de la logistique a chuté de 23 % par rapport à l’année dernière, mais la Belgique demeure attractive en tant que plateforme de distribution européenne.

La surface louée s’est élevée à 264 735 m² au cours des trois premiers trimestres de 2025, soit plus de la moitié de moins que la moyenne quinquennale, fortement impactée par la pandémie. Le marché reste néanmoins dynamique, avec des transactions réalisées par le groupe Gosselin (26 000 m² à Genk), KDL International (18 000 m² sur l’axe Anvers-Gand) et VPD Transport (9 000 m² à Charleroi). Plus de la moitié de la demande provient des prestataires de services logistiques, suivis par les fabricants (25 %) et les détaillants et le e-commerce (19 %). Le secteur semi-industriel soutient le marché industriel global et représente les deux tiers de la surface totale absorbée. Ce segment a progressé de 22 % par rapport à l’année dernière. En raison de conditions de financement plus strictes et d’une offre limitée, 74 % des transactions concernent des baux.

Le taux de vacance sur l’axe Anvers-Bruxelles demeure faible, à 2,33 %, tandis que les loyers varient selon les régions. À Bruxelles et à Gand, les loyers des biens de premier choix ont augmenté respectivement de 12 % et 14 %, tandis qu’à Anvers et à Liège, ils sont restés stables. Des loyers de 75 € par mètre carré et par an sont enregistrés pour les entrepôts logistiques modernes situés dans des emplacements de premier ordre.

Selon JLL, la Belgique reste un acteur clé du réseau logistique européen et est bien placée pour bénéficier d’une reprise dès que les chaînes d’approvisionnement internationales se seront davantage stabilisées.