Edito
Dans le monde des utilitaires légers, l’automne est traditionnellement marqué d’une part par le salon biennal IAA de Hanovre et d’autre part, par notre Zero Emission Experience. Cette année encore, lors des deux événements, l’étendue de la gamme de fourgons 100 % électriques a été frappante, tout comme l’intérêt des acheteurs potentiels. Voilà qui contraste fortement avec les chiffres d’immatriculation des fourgons électriques, actuellement décevants.
Un meilleur équilibre entre l’offre et la demande serait le bienvenu, car les faibles ventes placent les constructeurs dans une position délicate. En effet, sous la pression des règles européennes en matière de réduction des émissions de CO₂, ils ont dû investir des milliards dans l’électrification. Or c’est surtout la vente de véhicules à motorisation traditionnelle qui rapporte de l’argent. Ces investissements massifs commencent à faire des ravages… au moment même où des doutes planent sur la faisabilité des ambitions européennes. Par ailleurs, nous risquons également de nous retrouver impliqués dans une guerre des droits de douane avec la Chine qui détient une grande partie des technologies et matériaux nécessaires pour les véhicules électriques et dont les marques occidentales ont aussi besoin.
La solution pourrait être un législateur pragmatique qui se positionne en tant que partenaire et offre un soutien pratique et fiscal aux utilisateurs, mais il faudrait aussi que le refus de (certains) de ces utilisateurs soit moins dogmatique. Avec le bon accompagnement et les bons choix, une électrification partielle peut non seulement offrir un avantage en termes de coût total de possession (TCO), mais aussi stimuler davantage l’innovation. Laissons la loi de l’offre et de la demande s’appliquer avant que d’autres, irréfléchies, n’empêchent toute autre option.
Peut-être serez-vous inspiré par ce magazine ?
Quoi qu’il en soit, bonne lecture !
Arnaud Henckaerts
Rédacteur en chef