Croissance et paradoxes
Le marché belge de la logistique reste en croissance. Ceci veut dire que le problème de la pénurie de personnel n’est pas prêt de s’estomper. Que du contraire.
L’automatisation des opérations est dès lors vouée à continuer sa croissance. Pour certaines tâches et types de logistique, toutefois, l’humain est indispensable. Le recrutement demeure dès lors un défi majeur pour le secteur.
Il s’agit donc, en tant qu’employeur, de se montrer créatif et attrayant. Dans notre Panorama (page 6), vous pourrez découvrit comment Delhaize s’y prend pour capter l’attention des candidats et créer les conditions pour qu’ils ‘mordent à l’hameçon’.
Le recrutement, toutefois, comporte un paradoxe, indique notre podcast à ce sujet (page 56) : il faut être attrayant, mettre à l’aise les candidats et se montrer inclusif, tout en s’assurant qu’ils ont le profil adéquat.
L’automatisation, quant à elle, a un impact important sur la façon de gérer et d’aménager les entrepôts, et donc sur l’offre des fournisseurs de matériel. Ils doivent se convertir en fournisseurs de solutions logistiques et proposer un ‘one-stop-shop’ (page 46).
Ces évolutions se retrouvent dans notre TOP 1000 Logistique (page 11). La croissance de la Belgique en tant que plateforme logistique se poursuit, tant en mètres carrés qu’en valeur ajoutée. L’emploi est lui aussi en augmentation, mais à un niveau moindre, l’automatisation compensant effectivement la pénurie de personnel.
Les acteurs principaux de cette croissance sont Eutraco, DSV, K+N, Bleckmann, H.Essers et Jost. Celle-ci est essentiellement organique. Mais, comme le souligne Serge Gregoir (Eutraco) dans notre interview VIP (page 36) les conditions du marché et le manque de terrains rendent difficile la poursuite de la croissance organique. Il est dès lors probable qu’une nouvelle période de croissance externe s’annonce.
Ceci n’est qu’une petite partie du contenu de ce numéro. Je vous invite à le découvrir et vous souhaite : bonne lecture !
Philippe Van Dooren,
Rédacteur en chef.