Le transport routier belge vu par l’intelligence artificielle
Tout le monde en parle. Nous l’avons testée dans notre métier, celui de la rédaction, d’un éditorial en l’occurrence. De quoi est-ce que je parle ? De l’intelligence artificielle évidemment. L’éditorial ci-dessous a été généré sur ChatGPT sur base du briefing suivant : « En 180 mots, quels sont les défis du transport routier en Belgique ? »
Le transport routier en Belgique, qui représente environ 80 % du transport de marchandises, se trouve à un carrefour critique. Avec plus de 60.000 entreprises, majoritairement des PME, ce secteur fait face à des défis majeurs.
La pénurie de chauffeurs, avec environ 5.000 postes vacants en 2023 (+15 % en un an), freine les entreprises. Plus de 30 % des chauffeurs ont plus de 50 ans, aggravant le manque de renouvellement malgré les formations. Les contraintes environnementales s’intensifient également : d’ici 2025, les zones à faibles émissions affecteront près de 25 % des camions en circulation, obligeant les entreprises à investir dans des flottes vertes, avec un coût de 50 % supérieur à celui des véhicules diesel.
La digitalisation, adoptée par 40 % des entreprises, optimise l’efficacité mais nécessite des investissements lourds, représentant 10 à 15 % du chiffre d’affaires annuel. Enfin, les embouteillages, parmi les plus élevés d’Europe, coûtent 20 millions d’euros par jour en 2022.
Ces défis soulignent la nécessité pour les managers d’allier transition écologique, modernisation technologique et optimisation logistique pour garantir la compétitivité du transport routier belge.
Saluons la performance : arriver en si peu de mots à résumer un problème aussi complexe. Ceci étant, l’analyse reste très scolaire et certains chiffres approximatifs, voire carrément faux. Pointons directement deux erreurs flagrantes : il y a en Belgique environ 11.500 entreprises de transport, certainement pas 60.000 tandis que les zones à faible émission affecteront bien moins que 25 % des camions l’an prochain. Quant au surcoût pour des véhicules zéro émission, il est sensiblement plus que de 50 %.
Une chose est sûre : ce n’est pas encore demain que l’IA remplacera les journalistes de TRANSPORTMEDIA !
Christophe Duckers
Directeur de la rédaction.