2025 mieux que 2024 ?
Tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes mais le transporteur belge garde le moral. Petit à petit, les transporteurs que nous rencontrons commencent à noter des hausses de volumes à transporter, même dans les ‘commodities’, ces matières premières qui vont arriver dans les usines pour être transformées.
Il est temps car, pour la deuxième année consécutive, les volumes à transporter sont en baisse comme le confirment les chiffres de Viapass pour la redevance kilométrique et l’avis des transporteurs qui ont participé à notre Truck & Business Barometer. Pourtant, on ne parle pas de récession et le PIB n’est pas en chute. Ce qui est particulier, c’est que le PIB progresse surtout grâce à la vente de services et non de biens, ce qui ne génère pas de volumes de transport supplémentaires.
« Le transport routier restera un marché d’acheteurs en 2025. »
Le 5 décembre dernier, Transportmedia avait l’honneur d’inviter de nombreux transporteurs à écouter (entre autres) les prévisions économiques de Philippe Ledent (Senior Economist chez ING Belgium). Il s’est bien sûr montré d’une grande prudence dans ses prévisions, tant les incertitudes macro-économiques sont grandes, mais selon lui, l’année 2025 pourrait montrer des signes d’amélioration par rapport à 2024 : le pic de l’inflation étant derrière nous, les banques centrales vont probablement baisser leurs taux directeurs (jusqu’à 150 points de référence en Europe), ce qui devrait permettre de relancer la consommation des ménages.
Cela dit, n’attendons pas (comme c’était espéré il y a douze mois encore) de réel rebond économique avant deux ans. Cela veut dire que le transport routier restera un marché d’acheteurs mais avec un gros grain de sable qui viendra gripper la machine à appels d’offres : la pénurie de chauffeurs va encore s’accentuer et les chargeurs intelligents penseront aussi à sécuriser leurs capacités de transport.
Claude Yvens,
Rédacteur en Chef.