A la hausse toute !
Plus que tout autre secteur économique, le transport routier est confronté à une hausse considérable de son prix de revient. Les causes ? Elles sont multiples et bien connues. A commencer par la hauteur de nos coûts salariaux, handicapés par l’indexation automatique, facteur actif d’une perte inéluctable de compétitivité par rapport à des voisins qui, à l’image de l’Allemagne, pratiquent la modération salariale. Par ailleurs, l’envolée des prix du carburant a frappé durement les comptes des entreprises. Sans compter que de nouvelles charges et autres augmentations se profilent à l’horizon. Ainsi, le prix d’un camion Euro 6 s’affiche quelques milliers d’euros plus cher que son homologue Euro 5. Chez nos voisins français, l’ecotaxe viendra bientôt diminuer la marge des nombreux transporteurs belges qui parcourent les routes hexagonales. De l’autre côté de nos frontières, c’est la Maut allemande qui menace : le gouvernement de Berlin envisage en effet de l’étendre à toutes les routes nationales. Comment réagir ? Il n’y a pas 36 solutions : il est plus que jamais indispensable de répercuter tout ou partiellement ces hausses sur les prix de vente. Plus facile à dire qu’à faire, me direz-vous. Je vous le concède. Mais pourquoi ne pas s’appuyer sur ce qu’un groupe multinational comme DHL vient de faire, lui qui vient d’annoncer par voie de presse une hausse de ses prix de transport de 3,5 % ? Autre mesure immédiate à prendre : cesser de faire rouler des camions qui ne rapportent pas ! Comme ce cas récemment rapporté d’un transporteur qui accepte de perdre tous les mois 1.000 EUR par camion pour garder un trafic… A proscrire. Mieux vaut, comme certains chez nous n’hésitent plus à le faire, réduire sa flotte et l’affecter à des trafics vraiment rentables. La préservation des (maigres) marges du transport routier passe (notamment) par là.