Une bonne dose de brio technologique, un soupçon de créativité et une pincée d’angoisse
Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un sujet mais trois que je voudrais vous faire partager ici. Trois sujets qui, ces dernières semaines, m’ont interpellé et qui, je l’espère, susciteront votre réflexion. Les constructeurs sont for…midables (© Stromae). Qu’est-ce qu’on ne nous a pas répété que la « dépollution » des camions allait aller de pair avec une augmentation de la consommation ! Que constate-t-on alors qu’on en est aujourd’hui à Euro 6 ? Que les constructeurs, faisant preuve d’un véritable brio techn(olog-)ique, ont réussi à rendre les véhicules actuels moins gourmands que leurs prédécesseurs ! Après ceux du Mercedes Actros et de l’Iveco Stralis, c’est cette fois l’essai du Volvo FH qui a montré toute la sobriété dont sont capables les véhicules Euro 6, et cela en établissant un nouveau record sur notre parcours habituel (voir article complet dans cette édition). Les Hollandais sont créatifs. Pas à dire, en matière de créativité, surtout quand celle-ci peut générer des économies, les Hollandais sont les rois. Une nouvelle preuve en a récemment été apportée au travers de la collaboration initiée entre deux entreprises du nord des Pays-Bas, Beers (Winkel) et Jan Moeijes (Nibbixwoud). Constatant que la première était surtout active au printemps et que la deuxième l’était plutôt dans la deuxième partie de l’année, ces deux entreprises ont tout simplement regroupés leur flotte (12 véhicules pour l’un, 21 pour l’autre) afin d’en optimiser l’utilisation. Et cela, tout en continuant à opérer sur le marché sous leur nom propre. Ingénieux, non ? La France est malade. En pleine tragicomédie Ecotaxe – elle ne devrait finalement entrer en application qu’en 2015 -, le transport français s’est réveillé avec une sérieuse gueule de bois. Pensez donc, avec la faillite de Mory Ducros (perte mensuelle de 5 millions), l’une des plus importantes qu’ait jamais connue la France, ce sont plus de 5.000 emplois qui sont menacés. Et au-delà, cette méga-faillite traduit le climat économique délétère qui règne Outre-Quiévrain. En tant que premier partenaire commercial et transport de la France, notre pays et nos transporteurs ont tout intérêt à ce que le climat hexagonal ne vire pas à l’orage…