TRUCK & BUSINESS 271 (décembre 2019)

Coup de chapeau !

La vie est de plus en plus compliquée pour les transporteurs. Plus le temps passe, plus les règles se compliquent, et plus les marges de manœuvre (je ne parle pas uniquement sur le plan financier) se réduisent. Depuis quelques années, le secteur sait qu’il va devoir faire de sérieux efforts pour réduire ses émissions de CO2. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis : ce n’est plus une option, c’est une question de survie de la planète. La réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue un dogme au nom duquel on peut faire avaler n’importe quoi, du meilleur au pire.On sait donc qu’il va falloir investir vite dans de nouvelles technologies, mais personne n’a aujourd’hui de recette infaillible (la fameuse ‘silver bullet’ dont raffolent les anglo-saxons) pour chaque entreprise.

On sait aussi qu’il faut accélérer sa transition digitale, mais personne ne peut prédire dans quelle mesure elle fera évoluer et/ou disparaître les métiers qui sont aujourd’hui en pénurie. Faut-il donc vraiment encore investir dans la formation des chauffeurs, puisqu’ils pourraient disparaître un jour ? Question pertinente, même si je ne pense pas que le travail de chauffeur disparaisse avant les 15 ou 20 prochaines années.

« On connaît toutes les questions, mais il y a encore tant de réponses possibles… »

Il faut donc avoir les épaules bien solides (ou une dose de légère inconscience) pour continuer à développer une entreprise de transport. Quand on entend un groupe comme Rotra céder son pôle de transport à Kuehne + Nagel parce qu’il estime qu’il n’est plus possible pour une entreprise de sa taille (100 millions d’euros de chiffre d’affaires cédés aux Suisses, tout de même) de suivre toutes les évolutions du marché, on se demande si le transporteur belge moyen a encore sa place dans ce grand concert.

La réponse est oui. Mais seulement pour les acteurs très locaux, les transporteurs qui sauront nouer les bonnes collaborations/alliances et/ou ceux qui auront atteint une taille critique suffisante dans leur(s) marché(s) de niche. Voire un petit nombre de sociétés qui maintiendront un ancrage européen fort, avec ou sans logistique. A tous ces entrepreneurs, je tire d’ores et déjà un grand coup de chapeau.

Claude Yvens,
Rédacteur en chef.

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