Tout pour la sécurité ?
C’est peut-être moi, mais je suis de plus en plus agacé par l’omniprésence de bips, signaux d’alerte et autres corrections de trajectoire dans les camionnettes. Leur présence varie selon les marques, comme nous avons pu le constater au fil de nombreux essais : en règle générale, les systèmes des constructeurs disposant d’un centre de développement en Europe se révèlent moins intrusifs. Un signe que les différences de réglementation et d’infrastructure entre pays européens restent importantes et que la signalisation pourrait être améliorée et harmonisée ?
Certes, l’UE veut réduire à zéro le nombre de morts sur les routes. Difficile de s’y opposer. Mais à quoi servent tous ces systèmes de sécurité si, avec le temps, les conducteurs finissent par les ignorer ou les désactivent systématiquement parce qu’ils les trouvent agaçants ou distrayants ? Lors de l’achat d’un utilitaire, le bon fonctionnement et le réglage adéquat de ces systèmes seraient, à mes yeux, un critère bien plus important qu’une surenchère irréfléchie de dispositifs toujours plus nombreux et intrusifs.
Je ne suis d’ailleurs pas le seul à jongler avec cette avalanche de capteurs, caméras et radars. Du côté des nombreux carrossiers spécialisés dans l’aménagement sur mesure de ces véhicules, ces technologies provoquent également des maux de tête. À tel point que les systèmes imposés par la norme « GSR 2 » figurent désormais tout en haut de la liste de leurs frustrations à l’atelier. Mais comme toujours, ils trouveront des solutions pour s’y adapter – leur ingéniosité n’est plus à démontrer. Vous le découvrirez dans notre dossier transformation.
Bonne lecture !
Arnaud Henckaerts
Rédacteur en chef