Reconstruction
Les secteurs belges du transport et de la construction ont tissé au fil des années un lien étroit. Cela peut sembler quelque peu cynique, mais la croissance de nombreux transporteurs de la première heure s’explique en partie par la reconstruction de notre pays après la seconde guerre mondiale. D’un point de vue historique, beaucoup d’entreprises belges de transport sont donc redevables à l’industrie de la construction et les deux mondes sont, aujourd’hui encore, étroitement liés. Ils ne peuvent simplement pas vivre l’un sans l’autre. Si l’on examine le secteur du transport, nous constatons que plus d’un camion sur quatre est utilisé pour des transports liés à la construction. Et ceci, alors que nous sommes, avec nos voisins néerlandais, les pionniers du transport de matériaux de construction par la voie fluviale. La construction est d’une importance capitale, et pas uniquement pour le secteur du transport. Malgré toutes les préoccupations actuelles (économies gouvernementales, concurrence déloyale et ainsi de suite), la construction reste l’un des principaux domaines de l’économie belge. C’est la conclusion qui s’impose à la lecture de notre baromètre de la construction, que vous découvrirez dans les pages suivantes. Il est également très clair, et c’est un constat plus douloureux, que le secteur a lui-même besoin d’une rénovation structurelle et d’une profonde reconstruction. Car il ne faudrait pas oublier que la construction offre toujours – à la grosse louche – de l’emploi à 280.000 personnes. En tenant compte des emplois directs dans les secteurs connexes, ce chiffre gonfle à près d’un demi-million de personnes actives dans la secteur. En d’autres termes, plus de 13% de l’emploi privé dans notre pays dépend de l’activité de la construction. Des chiffres qui légitiment pleinement cette édition spéciale « construction » de TRANSPORT & VAN Management. Ne pas l’éditer serait nier l’importance du secteur… Kristof Winckelmans, Rédacteur en chef. kristof.winckelmans@transportmedia.be